Voyez ce visage

Voyez ce regard

Voyez ce sourire

La chair de votre chair

Regardez-le bien en face

Ne détournez pas les yeux

Qu'en reste-t-il de cet enfant ?

Son doux visage

Son regard innocent

Son sourire plein de promesse

Qu'avez-vous fait ?

Assassins ! Chiens !

Qu'avez-vous fait ?

Déments ! Décérébrés !

Le monde pleure

La Terre est rouge

Du sang sur vos mains !

N'essayez pas d'en retirer les stigmates

Toute l'eau du monde n'y fera rien

De grâce, n'insultez pas sa mémoire !

Indignité ! Honte !

Maudits, âmes perdues

Condamnés à l'enfer

Mais qu'importe !

C'est à elle que je pense

C'est pour elle que nous prions

Vous n'aviez pas le droit

Vous entendez !?

Pas le droit !

Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?

Aujourd'hui, le monstre a un visage : le vôtre

Gardons en mémoire son visage d’ange

Elle ne demandait qu'à vivre et à être aimée

Que Dieu le lui accorde

Avec l'amour de tout un chacun

Que sa mère n'a pas su lui offrir

Notre amour et nos prières t'accompagnent

Et que Dieu t'ouvre grand les portes de la vie éternelle

Résumé de l'histoire :

Paris, 1925. Gabrielle « Chrysis » Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à l'atelier de peinture des élèves femmes de l'École des beaux-arts pour travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de Georges Braque. Précoce, ardente et véritablement talentueuse, Chrysis n'est pas une élève ordinaire. Esprit libre et rebelle, elle bouscule son milieu social et un monde de l'art où les hommes ont tous les privilèges. Elle va bientôt se perdre dans des plaisirs désinvoltes et devenir l'une des figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des Années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey Lambert, cow-boy américain sorti de la Légion étrangère et vivre un amour fou.

Mon avis :

L'auteur de Mille femmes blanches, de La Fille sauvage et de Marie-Blanche mêle faits réels et histoire personnelle pour nous brosser le portrait d'une artiste peintre dans le Paris des Années folles.

Le personnage de Bogey, cow-boy venu de l'Ouest américain est beaucoup plus intéressant que celui de Chrysis, femme-enfant, aux moeurs dépravés. Avec Bogey, c'est toute une Amérique qu'il nous dépeint, celle des grandes plaines sauvages, celle que John Wayne a su si bien incarner.

Chrysis incarne un esprit anticonformiste et tranche radicalement donnant un ton plus trivial au roman. Le style de Jim Fergus se veut grivois et un rien provocateur. L'auteur n'hésite pas à faire de son lecteur un voyeur forçant le trait sur la crudité des sentiments ou bien des situations. Un sentiment de malaise et une odeur de soufre dont le lecteur se serait bien passé.

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Résumé de l'histoire :

Après un divorce difficile, Loïc Le Marrec décide, après de nombreuses années de silence, de revenir s'installer chez son père, Artus, veuf bourru règne en maître dans l'imposant domaine breton.

C'est à Kerloc'h, dans le manoir familial , que Loïc, brillant ingénieur, va réapprendre à vivre auprès de ses frères et de sa sœur.

La rencontre avec Sabine, jeune femme flic au passé mouvementé lui permettra-t-il de renouer avec un père qui, depuis sa naissance, n'a jamais cessé de le rejeter ?

Mon avis :

Encore une fois, n'en demandons pas trop à Françoise Bourdin, elle ne saurait pas faire. Une fois de plus, elle nous gratifie de bons sentiments et émaille sa pseudo histoire d'amour de clichés et de facilités narratives qui font nous demander si elle ne prend pas ses lecteurs pour des crétins mais mis à part ces deux ou trois choses qui vous gratouillent aux entournures, le roman se lit et se referme des plus aisément !

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Résumé de l'histoire :

Années 1950. Hans Olofson grandit dans un petit village suédois. Elevé par son père, un ancien marin devenu un bûcheron rustre et alcoolique, il grandit sans sa mère qui a quitté le foyer quand il n'était qu'un enfant.

Jeune adulte, Hans décide de réaliser le rêve de son amie, Janine : aller en Zambie, sur les traces d'un missionnaire suédois.

1969. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des Blancs vivant en colonisateurs emprisonnés dans leur racisme mais qui l'accueillent généreusement, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine du Blanc.

Hans accepte d'aider Judith, une Anglaise à diriger sa ferme de production d'oeufs et tente d’y mettre en œuvre ses idéaux de justice.

Peine perdue. Ses amis blancs sont sauvagement tués et lorsque son heure arrive, il démasque son assassin : son meilleur ami noir.

Hans quitte alors la Zambie en 1988 après 19 ans de vie africaine.

Mon avis :

Avec L'oeil du léopard, Henning Mankell nous plonge au coeur du continent africain. Il nous dépeint une Afrique fascinante, mystérieuse, sauvage et hostile, une chimère qui se transforme en prison pour les fermiers blancs.

L'auteur fait de l'Afrique le personnage principal de son roman. Roman âpre et sans concession qu'il nous livre comme un témoignage qui affleure, au fil des pages, la désillusion.

Lui qui partage sa vie entre la Suède et le Mozambique, Henning Mankell nous fait partager son expérience de l'Afrique avec, à la fois, un sentiment de fascination et d'amertume pour un continent qu'il a aimé mais qu'il ne comprend pas.

De ce constat doux amer et de cette tension croissante et de cette insécurité permanente où se mêlent chaos, haine, misère et violence entre les communautés blanche et noire, résultent un sentiment d'échec et de désespérance.

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Résumé de l'histoire :

Mémoires et souvenirs de Blanche, dépositaire et témoin de l'histoire familiale, destin de femmes, de soeurs et de mères au coeur de laquelle Blanche grandit et va, à son tour, devenir mère de Violette. Et c'est à l'occasion de la naissance de son petit-fils qu'elle va retisser tous les fils de sa vie et de celles de ses aïeules pour tenter de réparer le lien brisé avec sa propre fille.

Mon avis :

Après le récit de son histoire avec son frère handicapé, Les Lits en diagonale, publié en 2009, Anne Icart signe un premier roman plein de justesse et de sensibilité. Ce que je peux te dire d'elles est une véritable épopée, une formidable saga où les femmes jouent un rôle central. Des années 60 à nos jours, Anne Icart raconte avec une extraordinaire acuité et une parfaite psychologie des personnages le parcours chaotique de trois femmes, sœurs et cousines, élevées ensemble par leur grand-mère. Les mots de l'auteur ont le pouvoir de faire passer le lecteur du rire aux larmes sans jamais tomber dans la sensiblerie.

Anne Icart nous livre avec une douceur extrême la complexité de ces femmes ô combien attachantes. L'écriture tendre, drôle, et juste d'Anne Icart donne formidablement vie à ces mères, ces amoureuses, et ces militantes au grand coeur.

Anne Icart signe un très joli roman générationnel, à la fois tendre et amer sur la famille et l'amour, les relations entre mère et fille, le temps qui passe et ceux qui s'en vont en laissant une indicible mélancolie.

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