Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 15:26

Paris - le 8 Octobre 2006 – 16H – Quartier de l’Opéra

 

Rachid Bouchareb surfe sur la vague du politiquement correct où il est de bon ton de dénoncer les manquements de la France. Avec « Indigènes », l’objectif est clair : réhabiliter ces soldats, ces hommes qui se sont sacrifiés pour la France au nom de la liberté. Certes, le propos est des plus louables et on ne peut rester insensible face ces destins bafoués. Pourtant, est-ce suffisant pour en faire un bon film ? La réponse est, mille fois hélas, non !

 

L’approche extrêmement académique et la réalisation ultra classique de Rachid Bouchareb font de ce soi-disant hommage un pâle brûlot au travers duquel les personnages ont bien du mal à exister et où l’Histoire peine à s’ancrer.

 

Avec un sujet pourtant propice à l’émotion et à l’empathie, Rachid Bouchareb ne parvient jamais tout à fait à nous toucher, son casting contribuant à cette malheureuse situation. Mis à part Sami Bouajila, les comédiens manquent cruellement de conviction et ne réussissent pas à rehausser l’intérêt du film. Les personnages n’évoluent pas et ne permettent en aucun cas une éventuelle identification.

 

A trop vouloir dénoncer, le propos s’essouffle et nous aussi ! « Indigènes » aurait pu et dû être un film empli d’amour, de courage et d’espoir. Au lieu de cela, il véhicule sentiments d’injustices, de désespoir et de ressentiments, ce qui affaiblit considérablement le message. Rachid Bouchareb est passé à côté d’un grand film dont on ne peut que saluer son mérite d’exister !


Paris, le 12 Octobre 2006
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 11:44

Paris - le 7 Octobre 2006 – 17H55 – Quartier de la Place Clichy

 

Avec « Président », Lionel Delplanque nous livre une succession de saynètes sans véritable fil conducteur et accouche d’un scénario inabouti. Le constat est rude et l’entreprise des plus pénibles à ingérer.

 

Quels sont les enjeux ? Les motivations ? Lionel Delplanque ne s’embarrasse d’aucune manière. Il fait fi de ces explications et réflexions qui auraient dû nourrir son intrigue et nous sert une histoire alambiquée et décousue. L’absence de maîtrise tant du point de vue scénaristique que de la réalisation donne à l’ensemble du film un salmigondis de scènes des plus indigestes.

 

L’ensemble est tellement invraisemblable qu’il met en péril jusqu’à ses comédiens. Avec son accent chti et son jeu outrancier, Albert Dupontel décrédibilise son personnage et fait indubitablement vaciller « Président » dans une improbable aventure où tout le monde semble en roue libre. Quant à Mélanie Doutey, elle est le nouveau gage d’un mauvais film depuis quelques temps. Grimaçante, elle est crispante de mièvrerie. Pour ce qui est de Jérémie Renier, il est aussi pâle et insipide qu’un veau. Je passerai sur les innombrables seconds rôles plus mauvais les uns que les autres. Saluons toutefois l’excellente prestation de Claude Rich toujours impeccable, venu se fourvoyer dans cette véritable galère !

 

En bref, avec une mise en scène grandiloquente, une absence de scénario et une direction d’acteur inexistante, Lionel Delplanque nous ennuie profondément sans jamais nous intriguer et fait de son « Président » une grossière et monumentale farce.


Paris, le 11 Octobre 2006
Partager cet article
Repost0
5 octobre 2006 4 05 /10 /octobre /2006 11:38

Paris - le 3 Octobre 2006 – 14H10 – Quartier des Champs Elysées

 

Après « Mademoiselle » et « L’Equipier », Philippe Lioret confirme son goût et son talent pour les histoires intimistes et universelles.

 

Servi par un casting excellent, « Je vais bien, ne t’en fais pas » est une source inépuisable d’émotions. L’air de rien, l’émotion s’installe et va crescendo allant chercher le spectateur dans ses derniers retranchements pour mieux le capter.

 

Toute en sobriété et émotion, Philippe Lioret réussit à brosser le portrait de son héroïne sans tomber dans les poncifs du genre et le pathos de mauvais aloi. Mélanie Laurent, véritable révélation, y est confondante de grâce et de fragilité. Digne héritière de Marion Cotillard, elle dégage de son interprétation toute en retenue une simplicité et un naturel des plus touchants.

 

Tous les autres acteurs sans exception s’inscrivent dans la même lignée et apportent beaucoup à ce film intelligent. Les interprétations sont toujours justes, jamais larmoyantes et donnent un ton de vérité à ce cinéma qui nous ressemble et qui nous le fait aimer d’emblée.


Paris, le 5 Octobre 2006
Partager cet article
Repost0
2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 16:37

Paris - le 30 Septembre 2006 – 15H30 – Quartier de la Bibliothèque François Mitterrand

 

A l’image d’un défilé de mode, la scène d’ouverture part tambour battant, s’appliquant à nous dresser les contours d’un univers aussi cruel qu’aseptisé : l’univers de la Mode. Et nous voici plongé au cœur du plus célèbre et du plus influent des magazines de Mode dirigé de main de fer par sa rédactrice en chef.

 

Après une mise en bouche alléchante et piquante où se côtoient joyeusement bons mots et humour grinçant, l’intrigue centrée sur la charmante et photogénique, Anne Hathaway, tourne en rond voire tourne court. A s’appuyer sur le même registre et à trop vouloir jouer les nunuches, le personnage d’Anne Hathaway perd de son intérêt et fait basculer le film dans des poncifs maintes fois vus et revus.

 

La satire initiale est alors subitement ébranlée et le registre n’est à ce moment-là plus tout à fait le même. Abandonnant la satire, le réalisateur David Frankel verse dans le pur divertissement faisant de « Le Diable s’habille en Prada » un film s’écartant petit à petit du livre dont est tiré le scénario. Dommage … Surtout lorsque l’on a sa disposition une actrice telle que Meryl Streep dont le talent n’est plus à prouver depuis longtemps. Malheureusement, on ne la voit que trop peu !

 

Un rééquilibrage entre Anne Hathaway et Meryl Streep aurait sans doute apporter davantage de cynisme et un ton plus cinglant au scénario. Meryl Streep est l’atout majeur du film que diable ! Elle aurait pu donner une toute autre lecture bien plus mordante de l’oeuvre. Au lieu de cela, David Frankel se contente de jouer la facilité et parvient tout juste à égratigner les affres de la mode sans jamais ternir son aura. La mièvrerie finira par l’emporter avec un nauséabond happy end enlevant à tout jamais l’acidité que l’on attendait.

 

Pourtant, malgré des attentes insatisfaites, une intrigue prévisible et trop légère, « Le Diable s’habille en Prada » est doté, pour ce qui est du casting principal, de comédiens talentueux, avec en tête Meryl Streep, l’excellent Stanley Tucci et la désopilante Emily Blunt aux antipodes de son rôle dans le singulier « My summer of love ». Bref, un bon divertissement même si ce n’était pas l’effet escompté …


Paris, le 2 Octobre 2006
Partager cet article
Repost0
28 septembre 2006 4 28 /09 /septembre /2006 20:18

Paris - le 18 Septembre 2006 – 19H30 – Quartier de l’Opéra

 

Que l’on se le dise tout de suite, « The Sentinel » lorgne indéniablement du côté de la série « 24 heures chrono » sans en avoir ses qualités.

 

En réunissant un casting prestigieux : en tête, Kiefer Sutherland, revenu sur le devant de la scène en interprétant le célèbre agent de la cellule anti-terroriste de « 24 heures chrono », Eva Longoria, nouvelle égérie de la série non moins cultissime, « Desperate Housewives » et en fin de peloton, Michael Douglas et Kim Basinger, stars vieillissantes voire légèrement has been ; le réalisateur Clark Johnson pensait sans doute avoir réuni les ingrédients nécessaires pour faire un bon film. C’était faire bien peu de cas des exigences du public !

 

La côte de popularité fulgurante d’Eva Longoria a incontestablement permis à l’actrice de participer à l’aventure. On regrettera amèrement qu’elle ait aussi peu à défendre tant son personnage manque de consistance. Quant à Kim Basinger, elle est peu crédible en First Lady, fricotant avec l’un des gardes du corps du Président des Etats-Unis tant son personnage est transparent.

 

Outre une direction artistique douteuse, le manque de crédibilité scénaristique crée un décalage certain avec la volonté de réalisme des scènes d’action. Certes, les imperfections sont bien réelles mais le rythme est plutôt au rendez-vous et vous emporte au-delà des facilités scénaristiques. En résumé, malgré une improbable intrigue, « The Sentinel » reste une honnête série B.


Paris, le 28 Septembre 2006
Partager cet article
Repost0
17 septembre 2006 7 17 /09 /septembre /2006 20:39

Paris - le 25 Août 2006 – 18H50 – Quartier de Saint-Lazare

 

Réalisation convenue, compréhension confuse de l’intrigue historique, psychologie et motivations des personnages minimalistes sont les ingrédients de cette reconstitution autour du thème de la liberté.

 

Pourtant, Ken Loach revient au-devant de la scène avec un sujet fort, celui de la liberté et de l’engagement. Mais au fond, difficile de s’approcher de la vérité et de toucher du doigt l’essence même du message tant le résultat est hybride.

 

Il est vrai que pour des non avertis, le traitement historique est quelque peu confus. Les rares repères historiques ne nous permettent pas de nous affranchir de cette histoire et nous font malheureusement décrocher petit à petit de cette intrigue dans l’Histoire.

 

Mais plus cruel encore est le manque de souffle qui ne parvient pas à se dégager de cet engagement que l’on s’imagine sien. Ce militantisme propre et cher à Ken Loach fait soudainement pâle figure.

 

Habitués à plus de mordant, on peut également déplorer le manque patent de subtilité dans son approche scénaristique. En bref, « Le vent se lève » laisse un goût amer qu’un petit supplément d’âme aurait pu faire basculer pour faire de ce film, un film du même acabit que « Just a kiss » ou bien encore « Sweet Sixteen ».

 

En somme, le jury du Festival de Cannes a souhaité avant tout couronner l’œuvre d’un grand cinéaste plutôt que de saluer le fruit artistique de « Le vent se lève ». Ce film aurait tout aussi bien pu être réalisé par n’importe quel autre réalisateur. Difficile, en effet, d’y retrouver la patte de Ken Loach !


Paris, le 15 Septembre 2006

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 15:52

Paris - le 15 Septembre 2006 – 11H – Quartier de l’Opéra

 

Avec « Quand j’étais chanteur », Xavier Giannoli signe, selon de nombreuses critiques, le grand retour de Gérard Depardieu. Peut-être la focalisation de certains à s’extasier sur la prestation de Mister G en tant que chanteur fait de « Quand j’étais chanteur » une curiosité. Si le fait de ne pas être doublé fait de sa prestation une prodigalité, faut-il vraiment y voir une véritable réussite artistique et cinématographie ? Au vu du résultat, je crains que non.

 

Entre deux visites d’appartement et un tour de chant dans une boîte ringarde, Gérard Depardieu et Cécile de France ne nous offrent pas grand-chose de plus. Le réalisateur Xavier Giannoli nous propose un scénario bien trop répétitif pour nous tenir en haleine. De plus, les rares scènes intimistes ne nous permettent pas de toucher du doigt l’émotion que devrait faire naître en nous ce clown triste. Gérard Depardieu est comme un funambule sur son fil. En permanence en déséquilibre, il est un curieux mélange de répulsion et de tendresse. Cette ambiguïté perd le spectateur. Mis en porte à faux, impossible pour nous d’accorder une crédibilité à son personnage. Ce personnage ringard et loser devient immédiatement pathétique et pitoyable. Difficile par la suite d’adhérer à quoique ce soit d’autre et d’éprouver une quelconque émotion !


Paris, le 15 Septembre 2006

Partager cet article
Repost0
23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 14:09

Paris - le 18 Août 2006 – 12H – Quartier de Saint-Lazare

 

Comédie fantaisiste voire décalée, « J’invente rien » étonne, détone grâce notamment à la fraîcheur qu’il dégage et au tendre duo formé par Kad Merad-Elsa Zylberstein.

 

Kad Merad campe un personnage lunaire et enfantin et nous permet de découvrir une nouvelle facette du comique. Quant à Elsa Zylberstein, elle incarne une jeune femme amoureuse et idéaliste, éprise de romanesque. Finalement, ces deux adolescents ne sont pas si différents l’un de l’autre …

 

Touchant de par la sincérité de son propos, « J’invente rien » a quelque chose de naïf qui séduit de prime abord. Malheureusement, il ne réussit pas à tenir la route jusqu’au bout du chemin. Un scénario pas suffisamment maîtrisé donne à sa réalisation beaucoup trop d’imperfections.

 

Dans le genre, préférez « Essaye-moi », premier long-métrage de Pierre François Martin-Laval nettement plus abouti que la première réalisation de Michel Leclerc.


Paris, le 23 Août 2006
Partager cet article
Repost0
22 août 2006 2 22 /08 /août /2006 21:13

Paris - le 19 Août 2006 – 17H30 – Quartier du Châtelet

 

Version bollywoodienne de « Jamais sans ma fille », « Shakti » prend le contre-pied du film indien traditionnel. Dénoncer la misère et les violences existantes sera le thème fort de cette dernière production bollywoodienne. Nous sommes donc bien loin de « Devdas » dont l’essence même est ancrée dans la plus pure tradition indienne. Pourquoi pas ? Oui, pourquoi pas mais hélas, mille fois hélas, nous sommes également bien loin du talent de « Devdas » qui a vu naître le succès international de la somptueuse Aishwarya Rai. Au lieu de jouir de ses talents, nous n’aurons ici le droit qu’à une pâle copie en la personne de Karisma Kapoor. Oui, car pour attirer le public, les producteurs ont trouvé un attrape nigaud infaillible : sur l’affiche de « Shakti » placarder sans aucun scrupule le couple Aishwarya Rai et Shahrukh Khan que l’on ne voit qu’au bout de 2 heures de film pour une brève apparition ! L’arnaque est de taille et la déception l’est tout autant !

 

Dès les premières minutes, le ton est donné : le mauvais soap opéra version bollywoodienne est lancé. Ici, le mauvais goût est de mise et il ira crescendo jusqu’à l’écoeurement le plus total. Tableaux kitchissimes sur fond de paysages canadiens ( !!!), moues enfantines de l’héroïne, romance foireuse sur fond là encore de couchers de soleil, faces primitives et patibulaires des méchants, ralentis et effets outrageusement appuyés, la liste est encore bien longue pour vous dire que tout, dans cette mise en scène outrageusement théâtrale, est tourné en ridicule rendant le propos banal et par-dessus tout convenu. Oui, malheureusement ici, tout est mauvais et rien n’est à sauver. Nous ne sommes même plus proches de l’indigestion mais bien de l’overdose !

 

A l’image de cette production qui n’aurait pas eu les moyens de se payer le couple star du cinéma bollywoodien, tout est à l’avenant dans ce fourre-tout. Scénario, mise en scène et interprétations déplorables font de ce film sans moyens et sans ambition un pur navet, une véritable insulte au cinéma indien ! D’ailleurs le couple principal, Karisma Kapoor-Sanjay Kapoor ne danse ni ne chante ! Hallucinant pour des acteurs bollywoodiens !

 

Avec « Shakti », le réalisateur Krishna Vamsi nous sert une grosse et mauvaise pâtée accompagnée d’une sauce lourde et pesante qui nous restera définitivement sur l’estomac. J’espère toutefois que « Shakti » n’éloignera pas trop longtemps les spectateurs français du cinéma indien qui y émergeait enfin. Surfer sur la vague bollywoodienne ne suffit pas à faire d’une croûte un succès. A bon entendeur, salut !


Paris, le 22 Août 2006
Partager cet article
Repost0
22 août 2006 2 22 /08 /août /2006 21:09

Paris - le 18 Août 2006 – 17H10 – Quartier de Montparnasse

 

Sans misérabilisme aucun et avec beaucoup de réalisme et de simplicité, le réalisateur Gavin Hood, nous brosse le portrait d’un jeune homme baigné dans un univers de violence et de misère, incarné par un formidable acteur, Presley Chweneyagae. Dans les bidonvilles d’Afrique du Sud, Tsotsi ou si vous préférez voyou en afrikaans, va suivre un parcours initiatique qui le fera passer de jeune voyou paumé à celui d’adulte, débarrassé de ses démons et prêt à vivre sa vie.

 

Les circonstances de la vie ont fait de ce jeune garçon un jeune homme perdu, sans repères, en quête d’identité. Grâce à ce bébé « volé », le jeune Tsotsi va réapprendre à vivre en découvrant au travers de l’amour le respect de soi et des autres.

 

Ce bébé va littéralement faire résurgence chez ce voyou, sans nom ni passé et lui permettre avec beaucoup de pudeur et de grâce de mieux se connaître, de retracer son histoire et plus particulièrement son enfance volée pour finalement trouver un apaisement. Même dans une Afrique du Sud déchirée par la violence, la rédemption est possible et l’espoir plus que jamais permis … N’est-ce pas cela la vie ?

 

« Mon nom est Tsotsi » est un film simple et intelligent qui fait écho en nous et dans nos coeurs.


Paris, le 22 Août 2006
Partager cet article
Repost0

Ultimes Parutions

Pages