Paris - le 7 Octobre 2006 – 17H55 – Quartier de la Place Clichy
Avec « Président », Lionel Delplanque nous livre une succession de saynètes sans véritable fil conducteur et accouche d’un scénario inabouti. Le constat est rude et l’entreprise des plus pénibles à ingérer.
Quels sont les enjeux ? Les motivations ? Lionel Delplanque ne s’embarrasse d’aucune manière. Il fait fi de ces explications et réflexions qui auraient dû nourrir son intrigue et nous sert une histoire alambiquée et décousue. L’absence de maîtrise tant du point de vue scénaristique que de la réalisation donne à l’ensemble du film un salmigondis de scènes des plus indigestes.
L’ensemble est tellement invraisemblable qu’il met en péril jusqu’à ses comédiens. Avec son accent chti et son jeu outrancier, Albert Dupontel décrédibilise son personnage et fait indubitablement vaciller « Président » dans une improbable aventure où tout le monde semble en roue libre. Quant à Mélanie Doutey, elle est le nouveau gage d’un mauvais film depuis quelques temps. Grimaçante, elle est crispante de mièvrerie. Pour ce qui est de Jérémie Renier, il est aussi pâle et insipide qu’un veau. Je passerai sur les innombrables seconds rôles plus mauvais les uns que les autres. Saluons toutefois l’excellente prestation de Claude Rich toujours impeccable, venu se fourvoyer dans cette véritable galère !
En bref, avec une mise en scène grandiloquente, une absence de scénario et une direction d’acteur inexistante, Lionel Delplanque nous ennuie profondément sans jamais nous intriguer et fait de son « Président » une grossière et monumentale farce.
Paris, le 11 Octobre 2006