5 janvier 2009
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Paris - le 3 Janvier 2009 - 12H55 - Quartier de l'Opéra
Loin de toute mièvrerie, « Les Enfants de Timpelbach » fait preuve d'ingéniosité,
d'inventivité et de créativité. Le réalisateur, Nicolas Bary dont c'est le premier long métrage s'est, à n'en pas douter, nourri des œuvres de Tim Burton ou bien encore de Terry Gilliam. On pense
également à l'incontournable « Guerre des boutons » d'Yves Robert.
De la fantaisie, de la fraîcheur et de la sincérité émaillent cette œuvre réjouissante qui nous fait à
l'envie redécouvrir notre âme d'enfant.
Une atmosphère visuelle ultra soignée, un scénario plaisant, une réalisation intelligente et une
interprétation globalement juste des enfants dont les caractères sont judicieusement croqués font de cette œuvre, un film totalement réussi.
Paris, le 5 Janvier 2009
5 janvier 2009
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Paris - le 21 Décembre 2008 - 15H30 - Quartier de l'Opéra
Avec « Secret Défense », Philippe Haïm fournit un travail fouillé, méticuleux et documenté
sur les coulisses du monde de l'espionnage analysant avec justesse et espièglerie les jeux d'influences et les manipulations de toutes parts.
La réalisation punchie de Philippe Haïm est assurément l'atout majeur de « Secret Défense »
qui ne manque ni de rythme ni d'allant. Au rythme haletant, il a su allier un scénario solide et crédible qui tient en haleine le spectateur tout au long de cette partition jusqu'à la dernière
note.
Seul bémol mais de taille, l'interprétation parfois approximative des personnages principaux incarnés
par Vahina Giocante et Nicolas Duvauchelle. Certaines scènes aussi qui semblent bâclées comme la poursuite dans le métro et le final entre Vahina Giocante et Gérard Lanvin qui nous laissent
quelque peu sur notre faim.
Paris, le 5 Janvier 2009
5 janvier 2009
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Paris - le 22 Décembre 2008 - 15H30 - Quartier de l'Opéra
« Le Bon, la Brute et le Cinglé » est un western d'un autre genre. Totalement déjanté, le
film a assurément des allures de comédie. Mais, ce joyeux western asiatique n'en est pas moins ultra violent. Ça pétarade à toute brindezingue à l'instar de l'incroyable attaque du train ou bien
encore du règlement de comptes dans le marché fantôme. La réalisation de Kim Jee-Woon en met plein les yeux et les oreilles, panaché de feux d'artifices et palette de couleurs
éclatantes.
La photo est magnifique, les grands espaces mandchous sont grandioses et la course-poursuite finale
dans le désert aussi mémorable que spectaculaire.
Beaucoup d'atouts pour ce western original qui pourrait en dérouter plus d'un ...
Paris, le 5 Janvier 2009
2 janvier 2009
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Paris - le 1er Janvier 2009 - 14H45 - Quartier de Saint-Lazare
Pompeuse et grandiloquente, la mise en scène de Baz Luhrmann ne fait ni dans la finesse ni dans la
subtilité. Toujours en représentation et jamais dans l'émotion, « Australia » fait dans le démonstratif, un exercice de style vain.
Pas une seule fois, Baz Luhrmann n'arrive à susciter la moindre émotion alors que l'affiche en vendait
à foison. « Australia » ayant été annoncé comme le nouveau « Out of Africa » de Sydney Pollack. La réalité « d'Australia » est nettement moins flamboyante.
« Australia » pâtit énormément du jeu outrancier de Nicole Kidman à la limite du ridicule. Hugh Jackman quant à lui s'en sort bien mieux s'appuyant sur un jeu plus naturel dénué de
chichis.
« Australia » n'a pas l'ampleur de ces films du cinéma hollywoodien qui on su nous faire
rêver tels « Ben Hur » ou bien encore « Autant en emporte le vent » pour ne citer qu'eux. « Australia » n'arrive pas à leurs chevilles tant le film manque d'âme et
de souffle. De plus, l'histoire des Aborigènes et des Générations volées passe à l'as tant elle est traitée de façon tout à fait risible.
Au rendez-vous, point d'émerveillement mais un ennui profond et lénifiant.
Paris, le 2 Janvier 2009
8 décembre 2008
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Paris - le 5 Décembre 2008 - 18H45 - Quartier de Saint-Lazare
Après « The Yards » et « La Nuit nous appartient », James Gray offre pour la
troisième fois le rôle principal à Joaquin Phoenix. Pour cette nouvelle collaboration, exit les mafieux et leurs flingues, place à l'amour ! Pourtant, à bien y regarder, « Two
Lovers » n'est pas si éloigné des précédentes réalisations. Le thème de la famille est toujours très présent et cette atmosphère à la fois dure et noire est tout aussi
palpable.
Léonard, Joaquin Phoenix est pris dans une confusion des sentiments : un amour de raison incarné
par Sandra (Vinessa Show), la jeune femme choisie par sa famille et une passion déraisonnable, matérialisée par sa nouvelle voisine, Michelle (Gwyneth Paltrow), jolie blonde, accro à l'ecsta,
amoureuse d'un homme marié et complètement paumée. S'échapper ou mourir à petit feu, Léonard doit choisir.
La réussite de « Two Lovers » doit beaucoup à la réalisation élégante et magistrale de
James Gray ainsi qu'à l'incroyable intensité des comédiens et notamment de Joaquin Phoenix.
« Two Lovers » a la beauté et la grâce des grands films. Une tragédie grecque adaptée à nos
temps moderne qui narre cette histoire d'amour désespérée où la vie et la mort se courtisent et qui vous laisse un arrière goût mêlé d'amertume et de grandeur.
Paris, le 8 Décembre 2008
2 décembre 2008
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Paris - le 29 Novembre 2008 - 18H15 - Quartier du Luxembourg
Après « Pollock », sa première réalisation, le grand Ed Harris revient devant et derrière la
caméra avec « Appaloosa », un western dans la pure tradition du genre. Outre la poussière d'Appaloosa qui fleure bon l'atmosphère des films de Sergio Leone, Ed Harris s'appuie davantage
sur la psychologie de ces personnages que sur l'action pure, pour preuve le duel expédié. Ce qui l'intéresse c'est cette belle histoire d'amitié entre le marshal et son adjoint respectivement
interprétés par Ed Harris et Viggo Mortensen, tous les deux excellents.
Le tandem fonctionne effectivement à merveille, ces deux loustics se comprenant à demi-mot. De la
loyauté, du sens moral, dur respect et de l'estime, voilà ce qui unit ces deux taiseux que rien ne viendra séparer pas même l'amour d'une femme volage.
La caméra d'Ed Harris s'attarde avec beaucoup de tendresse et de pudeur sur les paysages désertiques
d'Appaloosa ainsi que sur le temps qui semble s'étirer dans la petite ville minière.
Paris, le 2 Décembre 2008
28 novembre 2008
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Paris - le 28 Novembre 2008 - 18H05 - Quartier des Champs Elysées
Avec « Baby Blues », nouvelle comédie sentimentale, Diane Bertrand n'apporte rien de nouveau
dans le paysage cinématographique. Pire, elle ne fait que l'appauvrir ! Pour preuve ce scénario creux, dénué d'épaisseur, frisant régulièrement le grotesque lorsque les deux personnages vont
à tour de rôle et sans se le dire (ah, c'est vraiment très drôle !) chez la psychanalyste afin de savoir s'ils ont envie ou non de faire un enfant.
Bien que la réalisatrice aborde des sujets intéressants tels les problèmes de communication au sein du
couple, la difficulté de concilier une vie professionnelle et une vie personnelle ou bien encore la peur de passer à côté de sa vie à l'approche de la quarantaine et se rendre compte que l'on a
rien construit et que l'on a passé son temps à consommer sans prendre le temps de se questionner sur ses envies profondes comme celles de donner la vie, sont malheureusement autant de questions
soulevées mais à peine abordées.
Les situations sont bien trop caricaturales pour donner quelque crédit que ce soit à ce film insipide
qui ne fait que vous raser profondément du début à la fin. Pauvres Karin Viard et Stefano Accorsi bien mal inspirés de s'être embarqués dans une telle galère !
Paris, le 28 Novembre 2008
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Paris - le 31 Octobre 2008 - 19H35 - Quartier de l'Opéra
Après « Disjoncté » et « Zoolander », Ben Stiller revient à la réalisation plus
fort que jamais. Avec « Tonnerre sous les Tropiques », comédie parfaitement délurée, l'acteur-réalisateur parodie des films de guerre tels les « Platoon », « Apocalypse
Now », « Il faut sauver le soldat Ryan » et autres films du genre tout en faisant montre d'une autodérision jubilatoire.
« Tonnerre sous les Tropiques » démarre sur un rythme fracassant avec des fausses
bandes-annonces portées par les stars fictives (?) du film. Hilarantes et savoureuses, elles sont un avant-goût de ce qui va suivre.
Le regard sans complaisance de Ben Stiller sur le monde cinématographique et plus particulièrement sur
Hollywood est tout à fait truculent et délectable tant il se plaît à grossir le trait sur les travers et dérives du milieu.
Le casting, de Robert Downey Jr. à Jack Black en passant par Nick Nolte et Tom Cruise sans oublier Ben
Stiller lui-même est impeccable de justesse et de drôlerie.
« Tonnerre sous les Tropiques » est à ne rater sous aucun prétexte. Rires
garantis.
Paris, le 27 Novembre 2008
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Paris - le 9 Novembre 2008 - 17H55 - Quartier de l'Opéra
« Quantum of Solace », 22ème volet de la saga James Bond, est la suite de « Casino
Royale » qui avait si bien réussi à relancer la franchise. Pour ce dernier épisode, James fait un bond en arrière. En effet, contre toute attente, la production a porté son dévolu sur le
réalisateur Marc Forster au lieu de collaborer une seconde fois avec Martin Campbell qui avait su redonner du souffle à 007. La réalisation s'en fait aussitôt ressentir et les cascades ne
sont ici plus qu'une pale copie de celles exécutées lors du précédent opus. Exit les sulfureuses James Bond Girls au sex-appeal débordant, l'humour, la sensualité et la sexualité torrides du
plus célèbre des agents, les belles voitures, les gadgets, les paysages sublimes et l'intrigue palpitante. Place à des James Bond Girls au charisme asséché, à un 007 plus sombre et plus sérieux
que jamais, à la noirceur des villes et à une intrigue plus complexe que de raison.
Encore un raté du côté du générique et de la bande originale, la chanson vedette de « Quantum of
Solace », étant interprétée par Jack White, le leader du groupe de rock The White Stripes, et la chanteuse de R'n'B Alicia Keys, qui ont été choisis par la production pour chanter en duo
« Another way to die ».
Bien que le costume lui aille toujours aussi bien, Daniel Craig perd beaucoup de son intérêt en
limitant son personnage à un homme d'action, écartant ainsi toute émotion et humour.
Dommage, mille fois dommage ...
Paris, le 24 Novembre 2008
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Paris - le 23 Novembre 2008 - 12H50 - Quartier de l'Opéra
Après le diptyque autour de la bataille d'Iwo Jima, Clint Eatswood réalise « L'Echange »,
l'histoire véridique d'une mère de famille, Christine Collins, qui, en signalant la disparition de son fils Walter, va mettre en péril le système et révéler les agissements équivoques d'une
police vérolée et corrompue.
Pour incarner la douleur et le combat de cette femme, Clint Eatswood s'est tourné vers Angelina Jolie
qui venait de terminer le tournage « D'un cœur invaincu », autre sujet éprouvant.
La force du sujet est l'un des atouts indéniables du film. Sujet en or par excellence,
Clint Eatswood n'a pas succombé à la tentation de la surenchère. L'émotion est suffisamment présente pour s'épargner toute forme de pathos. Ce à quoi, il répond par une réalisation ultra
conventionnelle voire académique qui fait état de faits accablants pour une société en proie à une police retorse et pervertie pour laquelle vérité et justice ne sont que de pitoyables idéaux.
Constat terrible et accablant qui vous prend aux tripes dès les premières images sans jamais vous lâcher jusqu'à l'ultime instant où tout espoir est encore permis.
Même si « L'Echange » n'est pas exempt de défauts, la réalisation impeccable et les
interprétations justes d'Angelina Jolie et de l'ensemble du casting ainsi que la force incroyable du sujet font de ce film une réussite indéniable qui vous laisse une empreinte forte dont il est
difficile de se départir.
Paris, le 24 Novembre 2008