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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.
Je vous souhaite un bon voyage !
Vanessa
A méditer ...
La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.
En faisant monjoggingce matin dans les allées de Central Park, une question me taraude
l’esprit. Elle me vrille le crâne, bourdonne, gelant,surgelantmême toute possibilité de savourer cet instant privilégié. Il est vrai que j’ai toujours eu à cœur depréserverces précieuses occasions où le temps semble avoir suspendu son vol.
J’aime à me lover dans cette bulle de savon où plus rien ne peut m’atteindre.Emoustilléepar la brise légère, je me grise de ces foulées qui me portent au gré de mes humeurs. Mais aujourd’hui, rien à faire. Impossible de me
laisser aller. Mes pensées se focalisent sur cette épine. Elle medarde, enfle comme unetumeuret emplit mon cerveau. A bien y réfléchir, je crois bien que la conversation avec mamèrela veille au soir, m’a ébranlée plus que je ne l’imaginais. Loin
d’êtrecandide, je pressens de nouvelles difficultés. Le ton
saccadé de sa voix comme si un mauvais génie avait pris plaisir à rayer dehachuressur le sillon d’un 33 tours, ne laisse planer aucun doute. Je ne serai pas étonnée d’apprendre qu’elle s’est une fois encore empêtrée
dans les ennuis financiers. Nul doute qu’à l’heure où je trottine, lesdettesne cessent de s’accumuler. Acculée, je crois qu’elle n’entrevoit plus aucunecombinepour la sortir de cette panade. Alors, évidemment je me fais du souci.
Et puis, je ne peux m’empêcher de culpabiliser à l’idée de la savoir seule à des kilomètres, loin de moi. J’aimerais pouvoir la rassurer, l’enlaceret lui dire que tout va s’arranger. Mais, au fond de moi, je sais qu’il
n’en est rien. A la mort de mon beau-père, ma mère a inévitablement sombré dans les tréfonds d’une profonde dépression. Elle s’est mise à fréquenter lescasinos de la région, s’enivrantdes heures durant voire des journées entières en actionnant
fiévreusement la manette des bandits manchots. C’est ainsi au fil des années qu’elle est devenue addicted au jeu et que les problèmes ont commencé. Pour son plus grand malheur, une obscure cour
d’obséquieuxa fait rempart autour d’elle la privant de
toute lucidité. Il aurait fallu qu’elle fasse leménagemais
il était bien trop tard. Prise dans un engrenage infernal, elle butait sur les murs qu’elle avait soigneusement bâtis. Elle perdait pied un peu plus chaque jour et personne n’était là pour lui
tendre la main. Je n’étais pas là pour déclencher le déclic, la petite étincelle, l’électriciténécessaire qui lui ferait envisager son avenir différemment. Alors ce matin, au lieu d’enfiler mon tailleur et de jouer à
l’executive-woman, je vais faire ce que j’aurais dû faire depuis déjà bien longtemps ; filer à l’aéroport attraper le premier vol en partance pour Paris.
Paris – le 16 Août 2008 – 19H40 – Quartier de l’Opéra
Après le truculent et savoureux « Ratatouille », Pixar change de registre avec cette apparente histoire d’amour entre deux robots,
Wall-E et Eve, accompagné d’un discours alarmiste sur la menace écologique qui pèse sur notre belle planète Terre.
C’est donc sous des allures d’innocente bluette que « Wall.E » préfigure la dangereuse menace que fait peser sur notre environnement
l’Homme et sa société de consommation. Au fil du long-métrage, les humains, passifs et obèses se robotisent et les robots s’humanisent mais il n’est jamais question d’être pessimiste voire
cynique, Disney oblige. « Wall.E » déborde d’optimisme et d’espoirs grâce à la merveilleuse histoire d’amour entre un Wall-E aussi craquant qu’un chérubin et une Eve confondante
d’humanité.
Là où le bât blesse, c’est qu’en fin de compte, l’intrigue de « Wall-E » devient rapidement prétexte à nous asséner un message écolo
bien pensant, un brin trop gentillet et il faut bien le dire trop simpliste et complaisant. Certes, on est séduit visuellement mais le fond mièvre et naïf devient vite rébarbatif et tout à fait
rasoir. Et puis, à trop vouloir jouer la carte émotionnelle, on en oublie de rire alors que les studios Pixar nous avaient habitué à mieux. Dommage, « Wall.E » n’est pas à la hauteur de
leur réputation.
Paris – le 23 Août 2008 – 15H30 – Quartier de l’Opéra
Après l’affligeant « Les Rivières Pourpres » et le déplorable « Gothika », Mathieu Kassovitz tente une nouvelle fois sa
chance aux Etats-Unis, terre d’adoption depuis qu’il a fait tourner Halle Berry à la suite de l’obtention de son oscar pour « A l’ombre de la haine ». Depuis, on ne peut pas dire que la
belle ait réussi à faire rebondir sa carrière ! Espérons qu’il n’en sera pas de même pour le casting de « Babylon A.D. », dernier navet en date du réalisateur.
Absence totale de scénario, pseudo intrigue politico-religieuse, scènes d’action mal filmées, casting improbable avec l’inénarrable Gérard
Depardieu affublé d’une ridicule postiche, on en passe et des meilleurs tant « Babylon A.D. » se transforme très rapidement en Titanic cinématographique.
En bref, on se fout et contrefout de ce qui peut arriver aux protagonistes tellement « Babylon A.D. » pue le préfabriqué et le
produit ultra marketé.
Paris – le 14 Août 2008 – 19H45 – Quartier de l’Opéra
Troisième volet de la saga, « La Momie : la tombe de l’Empereur Dragon » change de continent. Après avoir farfouillé
« archéologiquement » en Egypte, les O’Connell partent pour de nouvelles aventures en Chine.
Grand chamboulement côté casting puisque la charmante et séduisante Rachel Weisz est remplacée par l’insipide et affreuse Maria Bello. Quant à
Stephen Sommers, il laisse la place à Rob Cohen, plus connu pour ses inénarrables nanars tels que « Fast & furious », « Furtif », « XXX » ou bien encore
« Cœur de Dragon ».
A l’image de la filmographie du réalisateur, « La Momie : la tombe de l’Empereur Dragon » se révèle être une véritable
bouffonnerie. Des dialogues misérables, de l’action anorexique et des situations grotesques tout ceci accompagné d’effets spéciaux grossiers et d’un casting d’une aberrante nullité. A noter de
nombreuses incohérences notamment avoir fait de Luke Ford, le fils de la famille O’Connell, un personnage aussi âgé que les parents. Quel massacre !
En bref, « La Momie : la tombe de l’Empereur Dragon » est une sombre mauvaise farce à éviter à tout prix.
Paris – le 18 Août 2008 – 13H55 – Quartier de Saint-Lazare
Après le délicat « Le Cou de la girafe », Safy Nebbou tente une nouvelle fois sa chance avec ce deuxième long métrage pour lequel il
a choisi de collaborer une fois encore avec Sandrine Bonnaire.
Pour « L’Empreinte de l’ange », le réalisateur joue une toute nouvelle partition et tente d’aborder de nouveaux thèmes sentimentaux,
telle la folie. Malheureusement, la mise en scène désincarnée et l’intrigue poussive alourdissent une narration molle et sans surprise.
Safy Nebbou aurait dû instaurer davantage de tension et instiller plus de doute dans l’esprit du spectateur afin que l’on puisse ressentir
l’oppression grandissante censée s’installer entre les deux femmes qui se disputent la jeune Lola. Côté casting, Sandrine Bonnaire a pris un sacré coup de vieux et s’englue dans un jeu académique
tandis que Catherine Frot joue la prudence alors qu’on la voudrait allumée voire borderline. Quant aux enfants, aucun n’inspire d’empathie. Ils ne sont en rien attachants, notamment la petite
Lola au visage malingre et mono expressif.
Hélas ! Safy Nebbou passe complètement à côté de la confrontation finale entre les deux protagonistes ; effet symptomatique à l’image
de sa réalisation décevante et limitée.