Mon Blog à moi ...
C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.
Je vous souhaite un bon voyage !
Vanessa
La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.
Albert Camus
Quand j’étais petite, je croyais qu’un chemin balisé menait tout droit au Paradis. D’où me venait cette croyance ? Je ne saurai vous dire. Mais ce que je puis vous affirmer c’est que cette pensée m’angoissait terriblement. Et cela m’a poursuivie durant des années et des années. J’étais terrifiée. Effrayée à l’idée de me perdre et de ne pas trouver mon chemin, je pouvais passer des heures à déployer toute la concentration et l’intelligence nécessaires pour trouver le secret de la vie éternelle. J’imaginais tellement de scénarii possibles qu’il m’arrivait parfois de ne plus en dormir. Pire, je n’osais en parler à personne, pas même à ma famille. Je m’étais mise en tête que chacun devait impérativement être seul face à cette épreuve. Elucider le mystère par soi-même était la condition sine qua non pour atteindre le Paradis. Je devais le découvrir seule.
Mais que deviendrais-je si par malheur je ne le trouvais pas ? A coup sûr, je me perdrais dans les confins de l’immensité. Oubliée, perdue dans l’infini, mon âme errerait et n’accéderait jamais au repos. Voilà ce à quoi je me condamnais si je ne résolvais pas d’ici ma mort le secret. Mes jours et mes nuits ressemblaient à un immense tourment. Je me sentais tellement vide. Je ne savais pas. Je ne savais plus de quelles façons m’y prendre. Percer le mystère. Oui ! Mais, comment ? Par quelle magie, par quel divin miracle, la lumière m’apparaîtrait-elle, à moi ? En étais-je seulement digne ? Toutes ces questions se bousculaient et se démultipliaient sans que je puisse entrevoir un début de réponse. Aucun répit à l’horizon. Ma quête n’avançait pas. Nul réconfort ne m’était offert. Les doutes étaient mes seuls compagnons d’infortune. Je me voyais définitivement perdue. Vous imaginez-vous, l’espace seulement d’un instant, quelle pouvait être la pression qui pesait sur mes frêles épaules ? Nul ne peut s’imaginer l’enfer que j’ai vécu durant toute mon enfance. Je ne voyais aucune échappatoire. Et puis, j’ai grandi laissant la vie faire son œuvre. Ma conscience s’est forgée. Le quotidien m’a rattrapé avec son lot de difficultés et j’ai fait face à d’autres tourments. J’ai continué mon apprentissage avec courage. Et j’en ai tiré des enseignements. Aujourd’hui, je sais qu’il y un Paradis pour chacun et qu’il peut prendre des chemins divers. L’angoisse a cessé de m’étreindre. J’ai tourné le dos à mes tourments et je dors bien mieux depuis, je vous remercie.
Paris, le 11 Septembre 2008
Paris – le 10 Septembre 2008 – 12H55 – Quartier de l’Opéra
Impossible d’en dire autant concernant la paire, Julie Walters et Christine Baranski, les deux amies de Donna. L’une comme l’autre n’ont ni la prestance ni le physique pour les rôles. Cette erreur de casting est assez dommageable pour la cohérence et l’homogénéité de la comédie.
Là où le bât blesse encore, c’est du côté scénario. Catherine Johnson s’est contenté du strict minimum, misant tout sur les chansons du célèbre groupe ABBA. Dommage … Certes, la musique d’ABBA apporte beaucoup à la belle énergie du film mais est-ce que cela suffit à faire de « Mamma mia ! » un film ? Je vous laisse en juger. A trop flirter avec le second degré, la réalisatrice, Phyllida Lloyd peine à faire passer une émotion sincère. Là encore, dommage …
Joie de vivre et bonne humeur, c’est déjà pas si mal mais doit-on s’en contenter ou bien exiger davantage d’un projet ambitieux qui aurait pu donner un bien meilleur résultat ?
Paris, le 10 Septembre 2008
Paris – le 6 Septembre 2008 – 21H30 – Château de Versailles
En revisitant Macbeth à travers cet hommage, Bartabas délaisse les envolées de « Battuta », précédent spectacle de la troupe Zingaro au Fort d’Aubervilliers, où joie de vivre et sentiment de liberté étaient intimement mêlés. Ici, place aux atmosphères inquiétantes, aux tourments, aux songes et cauchemars de Lady Macbeth.
Grâce à une mise en scène magistrale, emplie d’une recherche esthétique et artistique remarquable, les tableaux se succèdent au rythme japonisant et tourmenté d’une tragédie shakespearienne transposée au pays du Soleil Levant.
Certes, « Les Juments de la Nuit » peuvent parfois paraître abscons si l’on ne possède pas les références nécessaires mais le spectacle est sans nul doute des plus ambitieux et Bartabas parvient à nous faire voyager à travers le temps et l’Histoire.
Paris, le 10 Septembre 2008
Séduire
Au risque
De se brûler les ailes
Séduire
Et sentir les regards
Embraser mes courbes
Séduire
Et lire le désir
Dévorer leurs entrailles
Séduire
Et s’enivrer du parfum de scandale
Séduire
Pour exister,
Braver les interdits
Séduire
Et se libérer des carcans féministes
Séduire
Pour exhumer
Ma jeunesse ressuscitée
Séduire ou mourir
Il faut choisir ! J’ai choisi !
Paris, le 22 Août 2008
Le vent se lève sur les falaises escarpées
Herbes folles et boutons d’or épars
S’animent et bruissent
Pour les amants infidèles
S’ils pouvaient leur confier
Leurs amours secrètes
S’empresseraient de le faire
Et ce matin les voilà,
Tous deux à leurs destins
Langoureusement enlacés
Elle tend sa main délicate
Il l’attire et l’embrasse
D’une beauté insolente,
Elle se cambre et frémit
Sous les caresses
De son bel adonis
Fougueuse et autoritaire
Elle le retient,
Le titille
Et d’un coup de rein
Exulte dans un long râle
Qui laisse exploser sa jouissance
A bout de souffle, les amants nus,
L’un à côté de l’autre étendus
Expirent à perdre haleine
Le vent caresse leurs corps alanguis
Pas un mot, pas une larme,
Pas un bruit, pas un cri
Plus gracile que jamais
Les paupières closes,
La tête posée
Sur un lit de fleurs
Elle semble endormie
La nature et l’amour
Lui ont tout donné
Rien ne peut
Briser cette harmonie trouvée
Si ce n’est le mouvement brusque
D’un soupirant impétueux
Visage crispé, mine fermée
Il a suffi d’un instant,
Et le voilà comme l’éclair loin d’elle
Il n’est plus le même
Dans son regard d’acier
Elle l’a lu
Il est trop tard
Pour se sauver
D’un calme olympien,
Il se dresse,
Arrache la jeune femme
A sa lasciveté
L’enserre de toutes ses forces
Et la fait basculer
Par-dessus la falaise
La stupeur, la panique
Aucun cri, aucun mot
Et voilà la belle emportée par les flots
Elle demeure à tout jamais
La gardienne de ces lieux
Sur ce lit d’écume
Paris, le 2 Septembre 2008
Paris – le 1er Septembre 2008 – 13H20 – Quartier de l’Opéra
Traité à la façon d’un documentaire, « Gomorra » est à cent mille lieues des films de mafia, tels que les inimitables « Scarface », « Les Affranchis » ou bien encore la trilogie des « Parrains ». Sans fioriture et sans concession aucune, « Gomorra » sonne comme un cri désespéré lancé à la face du monde.
Grâce à la réalisation âpre et ultra réaliste de Matteo Garrone, « Gomorra » donne tout son sens à cette tragédie contemporaine qui ne peut laisser insensible le spectateur.
Paris, le 1er Septembre 2008
De Chaplin à Hitchcock
De Chagall à Degas
De Zola à Steinbeck
Qu’ils soient le Kid ou Marnie
Daphnis et Chloe ou l’Etoile
Nana ou bien Caleb et Aron
Ils ont tout comme vous
Traversés le temps
Marquant nos esprits
Influant sur nos vies
Ouvrant nos yeux
Sur la beauté de l’Art
Vous aviez le talent,
Le don et le génie
De votre Art
Une vie riche
De labeur et de succès
De découragements aussi
Et de revers de fortune
La postérité pour se souvenir de vous
Une éternité à vous regretter
Paris, le 24 Juillet 2008