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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

31 décembre 2006 7 31 /12 /décembre /2006 13:53

Paris – le 26 Décembre 2006 – 21H – Théâtre de l’Atelier
 

Avec “Central Park West” et “Old Saybrook”, Woody Allennous offre sur un plateau son univers fantaisiste et plein d’esprit. Dialogues drôlissimes, situations absurdes, rebondissements rocambolesques donnent à ces savoureux tableaux toute la causticité qui jalonnent les œuvres cinématographiques du maître. Les mots virevoltent et fusent avec un brio délicieusement jubilatoire.

 

L’amour et le sexe, Dieu et la mort, la philosophie et la psychanalyse, l’écriture et les écrivains, la création et le sens de la vie, la tragédie et la comédie, les états d’âmes de la bourgeoisie sont les thèmes de prédilection du grand Woody Allen. Secrets, révélations, mensonges, trahisons, tromperies, adultères, névroses, mauvaise foi, lâcheté des hommes et des femmes sont autant d’éléments comiques qui font de ces deux pièces une incontestable réussite burlesque.

 

Bref, l’ombre du créateur plane tout au long des deux partitions, prenant tour à tour vie dans chacun des personnages. Ce chassé-croisé de protagonistes tous plus hystériques les uns que les autres est mené tambour battant par un quintette d’acteurs épatants.

 

Le metteur en scène, Benoît Lavigne réussit ce pari sensé mais risqué, à savoir adapter le comique New-Yorkais à la sauce gauloise sans pour autant dénaturer l’esprit de Woody Allen. Pari réussi haut la main : “Central Park West” et “Old Saybrook” est un moment irrésistible et inoubliable.


Paris, le 31 Décembre 2006
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 18:26
 
Paris – le 24 Novembre 2006 – 21H – Théâtre Montparnasse
 

Patrick Kerbrat signe avec « La Danse de l’Albatros » une mise en scène fluide et réjouissante où l’apanage des bons mots est de rigueur. Servie par des comédiens aguerris à la comédie, elle en est d’autant plus enjouée et rythmée qu’ils prennent plaisir à nous la servir. Pierre Arditi en tête, plus pétillant que jamais, semble nager comme un poisson dans l’eau. Grincheux, désabusé, le comédien virevolte, peste avec une candeur et un bonheur non dissimulés.

 

Les dialogues efficaces et percutants fusent et les comédiens se donnent tour à tour la réplique avec dextérité et brio pour le plus grand bonheur des spectateurs hilares.


Paris, le 1er Décembre 2006
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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 18:49
 
Paris – le 11 Novembre 2006 – 14H – Théâtre Comédia
 

Daniel Thuann réorchestre le « Cendrillon » de Charles Perrault sur la musique ensorcelante de Sergueï Prokofiev. Une nouvelle adaptation fort bien inspirée puisque le metteur en scène réussit tout à la fois un spectacle original, intelligent et plein d’esprit pour petits mais également pour les plus grands. Servi par la formidable interprétation de la Compagnie Eda Théâtre, le spectacle allie rythme et légèreté sans jamais se départir de l’excellence. A noter la remarquable prestation de Paola Beaupuy. Tour à tour mielleuse puis marâtre jusqu’au bout des ongles, elle se révèle être la pièce maîtresse de cette Pantoufle de Vair autour de laquelle toutes les haines et convoitises se cristallisent. Un rôle fort, une interprétation puissante : une comédienne à suivre de près, très près …

 

De la danse, de la musique, une mise en scène créative, des dialogues piquants, des personnages bien dessinés, de merveilleux comédiens font de ce conte moderne empli de rêve et de magie une très jolie réussite.

 

Le spectacle trouvera son public aussi bien auprès des petits que des plus grands, ce dernier étant suivi d’un débat avec l’ensemble de la troupe. Rien de tel pour susciter des vocations ! Belle initiative. Merveilleuse réussite !


Paris, le 14 Novembre 2006

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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 17:16

Paris – le 21 Septembre 2006 – 21H – Théâtre Ranelagh

 

Voici avec « La partition » une nouvelle comédie musicale. Loin des très commerciales « Les dix commandements » et compagnie, « La partition » est davantage une comédie musicale apparentait au registre de Jacques Demy, « Les Parapluies de Cherbourg ». Les chansons y sont très présentes et nous sont offertes par une troupe de jeunes comédiens dont l’énergie fait plaisir à voir. Malheureusement, les chansons souffrent du manque d’originalité ce qui plombe quelque peu le spectacle. D’autant plus que l’interprétation souffre de la justesse de certains des comédiens qui laissent franchement à désirer. La musicalité n’est pas toujours au rendez-vous et donne à ce spectacle des allures d’amateurisme chorégraphié. Dommage …

 

Saluons toutefois la performance de ces comédiens-chanteurs et particulièrement celle de chanter en acoustique sans micro ni enceinte !


Paris, le 2 Octobre 2006
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17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 17:46

Paris – le 19 Décembre 2005 – 21H – Théâtre Montparnasse

 

Inspiré de la vie du fameux philosophe, Louis Althusser, qui tua sa femme, « Le Caïman » met en lumière la dernière nuit du couple en route vers leur funeste destin …

 

Claude Rich y interprète ce philosophe tourmenté, confronté à ses démons d’une manière quasi mystique. Auréolé d’un funeste mystère, il est tour à tour émouvant puis pathétique, rendant le personnage plus tragique encore.

 

Plus trouble qu’il n’y paraît, Christiane Cohendy rentre dans la ronde en incarnant la femme du philosophe, cherchant à le tirer de l’abîme où il semble se trouver.

 

Tous deux entreront alors dans une danse machiavélique qui les feront passer de l’autre côté du miroir et ce quoiqu’il leur en coûte.

 

Qui est le plus fou des deux ? La limite entre la normalité et la folie est parfois si ténue …

 

Avec « Le Caïman », le metteur en scène, Antoine Rault nous offre la possibilité de nous poser une foultitude de questions sur la vie sans jamais nous donner de réponses, nous permettant ainsi de mûrir notre réflexion à la manière d’un philosophe. La boucle est bouclée et le spectacle remarquablement interprété.


Paris, le 17 Août 2006
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11 août 2006 5 11 /08 /août /2006 14:04

Paris – le 19 Janvier 2006 – 20H30 – Théâtre de Paris

 

Alain Sachs a mis « Le Bourgeois gentilhomme » au goût du jour et ce pour le plus grand plaisir des spectateurs de 7 à 77 ans ! En bon bourgeois ridicule, Monsieur Jourdain, poussé par sa vanité et son désir de briller en société, va tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins et être adopté par la jet-set … Ses rêves de noblesse et d’accession dans le grand monde vont se traduire par une débauche de parades en tous genres orchestrées par ses précepteurs de kendo, de hip-hop ou bien encore par ses conseillers vestimentaires.

 

Ces parades donneront d’ailleurs de somptueux tableaux : une séance d'essayage va génialement virer au défilé de mode au cours duquel Monsieur Jourdain va apparaître fièrement en habit de "grand mamamouchi" dans un chariot de supermarché. Scène ô combien mémorable à tout point de vue.

 

On peut d’ailleurs saluer le soin et l’importance des décors et costumes qui font littéralement sensation de bout en bout de la pièce. Les couleurs sont magnifiques et permettent aux spectateurs ébaubis de rentrer de plein pied dans le rêve de Monsieur Jourdain.

 

Quant aux comédiens, ils sont tous excellents ! De Jean-Marie Bigard à Gregori Baquet, ils occupent les planches avec beaucoup d’aisance et de panache. Les danseurs, chanteurs et musiciens sont également tout à fait exceptionnels, donnant un rythme endiablé et tourbillonnant à cette comédie de mœurs.

 

Pour en revenir à Jean-Marie Bigard, il réussit haut la main à camper ce nouveau riche tant il est à l’aise dans ce costume qu’on lui croirait taillé sur mesure ! Certes, il fait un véritable « show » mais laisse également la part belle à tous les autres acteurs tout aussi talentueux. Tour à tour, drôle et émouvant, il parvient sans peine à conquérir le spectateur.

 

Bref, vous l’aurez compris, cette toute nouvelle version est une excellente surprise et une totale réussite !

 

A la fois, original, drôle et enlevé, « Le Bourgeois gentilhomme » est un pur divertissement, fédérant tous les publics et c’est là sa grande force !

 

Mais, « Le Bourgeois gentilhomme » n’est pas que cela puisqu’il nous permet de nous interroger sur notre époque. A souligner également, le respect à la lettre du magnifique texte de Molière dont les propos sont toujours d’actualité.

 

Enfin, le spectacle s'achève dans l'ivresse de la fête, on rit, on sourit et surtout on en redemande …


Paris, le 11 Août 2006
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9 août 2006 3 09 /08 /août /2006 15:47

Paris – le 23 Décembre 2005 – 20H30 – Théâtre de Paris

 

L’intensité et la passion qui caractérisaient le fabuleux chef-d’œuvre de Milos Forman, « Amadéus », ont complètement disparu sous l’ennuyeuse mise en scène et la piètre direction d’acteurs de Stéphane Hillel. En tête, Jean Piat et Lorànt Deutsch qui respectivement n’arrivent pas à la cheville ni d’un Tom Hulce ni d’un F. Murray Abraham.

 

Les interminables monologues de Jean Piat donnent le ton de la pièce et font de notre belle espérance un profond ennui jusqu’à la retombée du rideau rouge.

 

Jean Piat semble engoncé dans un costume inadapté et donne à son interprétation didactique, une rigidité qui ne laisse passer aucune émotion.

 

Quant à Lorànt Deutsch, il n’est qu’une pâle copie, un faire-valoir face à un Jean Piat à qui on a sans doute voulu donner la part belle mais qui malgré son expérience d’homme de théâtre, n’était pas à la hauteur de ses ambitions.

 

Pour en revenir à Lorànt Deutsch, affublé d’une grotesque perruque et d’un accent parigot, il manque totalement de crédibilité pour incarner le génial Mozart, fantaisiste, drôle mais aussi immature et perdu que la misère et la mort guette.

 

Bref, entre les deux comédiens, l’alchimie ne prend pas et le rythme de la pièce se fait de plus en plus pesant au fil des actes. Pire, la musique de Mozart, qui devrait être un personnage à part entière, est effleurée ! Un comble lorsque l’on souhaite rendre hommage au maestro !

 

Certes, après l’immense œuvre de Milos Forman, tout semble fade et sans saveur. Pourtant, je reste perplexe devant tant d’éloges et de nominations aux Molières … Panache et magie s’envolent et nos espoirs nourris aussi …


Paris, le 9 Août 2006
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