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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Tu m’as laissée KO. Je repense à ce coup de fil … Je repense à toi. Je repense à nous. 

 

Je t’écoute sans t’entendre. Et pourtant, j’ai déjà tout compris. Ta voix est hésitante, distante. Je ne te reconnais plus. Froid, tu avances à petit pas, m’assénant au gré des secondes ces paroles assassines. Elles prennent forme dans ta tête et dans ta bouche, comme si toutes ces inepties coulaient de source. Hébétée, je ne sais plus que penser. Je sais pourtant que tu viens de me donner le coup de grâce. Je le pressens déjà, je ne serai plus jamais la même. 

 

J’essaie de trouver le sommeil mais tes mots me reviennent en boucle et me martèlent le crâne comme une enclume. Ca fait mal, tellement mal. Je ne veux pas abdiquer. Et pourtant … Tu as brisé mes rêves. Tu as brisé mon cœur. Ton cœur … ami ou ennemi, il me donne et me reprend tout en un laps de temps insoupçonné. J’aimerai le labourer de toute mon âme ! J’aimerai le réduire en charpie ! Ne plus aimer. Tu n’en as plus le droit. Tu es mort avec notre amour. Je suis morte sans ton amour. 

 

Je pleure de rage. Je hurle de douleur. Je pleure et je hurle. Tu n’es pas là et le vide en moi est immense. J’ai froid. Je grelotte. Je transpire. Que m’arrive-t-il ? Que m’as-tu fait ? Je le sens aux tréfonds de mon âme, je ne trouverai plus jamais le repos. 

 

Assassin ! Tu n’es qu’un assassin !

 

 

 

 

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Aimer 

Aimer toujours 

Aimer au-delà de la mort  

Aimer éternellement  

Je me donne à toi  

Sans limite 

Je n’ai pas peur 

Je n’ai plus peur 

Tu m’as donné la force

Et je suis là pour toi.

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Je suis un petit garçon. Je me réveille, ouvre les yeux et découvre avec étonnement un champ de tournesols. Je frotte mes yeux, non, je ne rêve pas. Le ciel est bleu, la journée me parait prometteuse. Je tourne un peu plus la tête et découvre à mes pieds un adorable chaton. Mais que fait-il à mordiller la ficelle de mes chaussures ? Serait-il espiègle ? Je crois qu’il a envie de jouer avec moi. J’attrape une boulette de terre et la jette au loin. En un éclair, le chaton accélère et court à la recherche de son nouveau jouet. Je guette son retour mais rien ne se passe. Inquiet, j’avance maladroitement au travers des tournesols. Ils me fouettent le visage mais je n’en tiens pas compte. Pris d’une folle tendresse pour ce matou, je marche de plus en plus vite. Je dois le retrouver. Je suis attiré par les miaulements de mon nouveau compagnon de jeu. Ses appels me mènent au bord d’un chemin en pente. Je m’engouffre et atterris bientôt dans les profondeurs d’une cave. Le souterrain m’engloutit. Plongé dans les ténèbres, je tâtonne et me guide au son de ces petits cris. Je trébuche et hurle de douleur. Un crochet vient se planter dans mon talon d’Achille. Je saigne abondamment. Je me relève bien décidé à remplir ma mission. Je boitille et continue à progresser. Tout à coup, je me heurte à un corps. Il bouge et s’agrippe à ma jambe. Je me dégage violemment de son étreinte et tends davantage l’oreille. Non, je ne rêve pas, je perçois nettement mon chaton. Je m’accroupis. Je le vois. Pris dans les pales d’un ventilateur, le voilà prisonnier de cette infernale machine. Je me précipite pour voler à son secours mais une main m’en empêche. Le corps est désormais debout. Il me terrasse de toute sa grandeur. Il me regarde droit dans les yeux, ouvre une boîte à chaussure, en sort une gigantesque paire de ciseaux et me la tend. 

 

Dégoulinant de sueur, je me réveille. Je passe ma main sur mon corps, je suis bien une petite fille.

Paris, le 16 Septembre 2005

 

 

 

 

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

C’est en passant en voiture le long du marché de Castries que je l’ai vue. Cette jeune femme était si gracieuse au milieu de cette foule disparate. Je ne voyais qu’elle ; rien d’autre n’existait. Quelle allure ! Fièrement, elle portait sur sa tête une calebasse de fruits exotiques. Un joli foulard chamarré lui relevait sa superbe chevelure que je devinais aux quelques mèches qui s’en échappaient. Elle marchait féline. 

 

Hypnotisé, je la dévorais des yeux. Quand tout à coup, je fus tiré de ma rêverie. C’est du toit qu’un moqueur corossol prit son envol. Cet effronté avait décidé de taquiner les quelques mangues de ce magnifique plateau que ma belle transportait. Il lança son attaque et à coup de bec, fit tanguer dangereusement la pyramide d’agrumes. Déséquilibrée, ma néréide laissa tomber son chargement. Mangues, plantains, papayes, goyaves, cristophines, tangerines, tamarins, se déversèrent sur la route. 

 

Affolé, je me précipitai à son secours. Mais déjà ma nymphe s’était évaporée en recueillant tous ses trésors. 

 

Depuis ce jour, je ne pense plus qu’à elle … mon ondine. Un rendez-vous …, rien qu’un …

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Je marchais depuis des heures, arpentant établissements et institutions susceptibles de me sortir de la misère dans laquelle je me trouvais. Oui, je voulais retrouver du travail. Je n’en pouvais plus de coucher sous les ponts et de partager ma couche avec tous ces miséreux. Je voulais retrouver un peu de mon honneur. Je me faisais honte. Je voulais que l’on me respecte à nouveau.

 

Éreintée par tant d’efforts, de sacrifices et d’humiliations, je commençais vraiment à désespérer. Les gens se bousculaient. Ils ne me voyaient pas, me laissant chancelante au bord du trottoir, face à mon destin. J’avais mal. J’essayais néanmoins de me frayer un chemin parmi le flux de cette frénésie. Respirant les gaz d’échappement de cette ville qui me broyait à petit feu, je me sentais comme un animal blessé. Cette ville me brisait, cette vie me laminait. Avilie, bafouée jour après jour, je me souvenais avec tristesse de ma vie passée. Il fallait coûte que coûte que je reprenne ma vie en main.

 

Alors que je m’apprêtai à rejoindre ma paillasse, je découvris dans la vitrine d’une officine une annonce proposant une place à l’Opéra Garnier. Mon rêve ! Vous rendez-vous compte, l’Opéra Garnier ! Il précisait que le corps du ballet recherchait de toute urgence leur nouvelle étoile. Leur nouvelle étoile ? C’était moi ! Un petit pas de deux et je vole, je cours, j’arrive … Mon rêve allait enfin devenir réalité !

 

Sortant mon mouchoir de la poche, j’essuyai mes larmes, bien décidée à décrocher ce rôle. Je me sentais enfin pousser des ailes, soulagée à l’idée de résoudre tous mes soucis. Palaces, festins, galas, tournées à n’en plus finir …, à moi la grande vie ! 

Des étoiles plein les yeux, rose de bonheur, je courais au-devant de mon destin, lorsqu’un tramway vint me percuter de plein fouet me laissant inerte sur l’asphalte, brisant mes rêves à tout jamais.

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

A la diète ! Eh oui, je me sens l’âme un peu maso depuis que j’ai rencontré ce bel hidalgo. Difficile de le séduire avec mes quelques kilos en trop. Enfin en trop …, tout est relatif ! 20 kilos de moins et hop, j’ai des chances de lui faire tourner la tête à cet ibérique au sang chaud. J’en salive d’avance … 

 

Mais bon pour l’instant, je couve des yeux cette délicieuse petite tartelette aux fraises et j’avoue que je me la croquerai bien tout de go. Je lutte, je résiste, je me raisonne, je pense à mon bel amant et je me dis que je ne peux pas craquer maintenant. C’est trop tôt. Il faut que je me réserve. Oui, que je me garde rien que pour lui. Bientôt viendra le temps où je pourrais le dévorer et pas que des yeux, ça je vous le dis, vous pouvez me croire sur parole. 

 

Alors en attendant, je m’inflige cette douloureuse épreuve. Mais Dieu, quelle torture ! Tant pis, la délivrance n’en sera que meilleure ! 

 

Oh ! Et puis, zut de zut, au diable mes kilos superflus, mon bel hidalgo m’aimera et me désirera comme je suis ! Hmm, quelle succulente tartelette ! J’aurais été bien bête de m’en priver !

 

 

 

 

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Je suis malade. Aujourd’hui comme hier, mon corps me rappelle les souffrances de ma jeunesse. Je sens que le mal est inévitable. Il me submerge. J’ai rendez-vous avec mon mal-être. Je ne peux plus le contourner. Il faut que je l’affronte. Oui, les doutes ne sont plus possibles. Ils sont bien là. Les mêmes symptômes. L’estomac se fait lourd. La digestion devient douloureuse. Les sueurs froides me glacent l’échine. Mon cœur déborde. Mes jambes se dérobent. Les nausées se font plus intenses. Les sensations sont identiques. Mon corps m’échappe. Je vais mourir. Ce n’est plus qu’une question de minutes. 

 

Je me retourne. 10 ans déjà … J’ai bien cru ne jamais m’en remettre. Et pourtant … Je suis toujours là. Mais la peur est tenace. Elle est bien présente. Elle m’enlace. Elle me fait sa cour. Combien de temps encore ? Tenir bon. Oui, ne pas céder. Ne rien lui concéder. Ce serait si facile. Je l’ai côtoyée mille fois. Mille fois, j’en ai réchappé. Il m’en a fallu du courage. Mais avais-je le choix ? Pas si sûr. 

 

À présent, j’ai le choix. Je dois saisir ce bonheur. Je ne peux plus continuer ainsi. Abandonner serait perdre, … se perdre. Après, il sera trop tard. Mes forces m’abandonnent. Lutter. Ne pas franchir le point de non-retour. Je ne peux plus attendre. Personne d’autre ne décidera à ma place.

 

Aujourd’hui, ma chance est là. Je la tiens. Pas question de la lâcher. J’ai choisi. Oui, j’ai choisi. Vivre. Vivre est la seule issue.

Paris, le 27 Octobre 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Je t’ai enfin rejointe. Après de longs mois d’absence, nous voici réunies. Dieu que tu m’as manquée ! Tu as empli toutes mes pensées. Jour après jour, j’ai prié. Je t’ai parlé. Je t’ai rêvé pour mieux te retrouver le moment venu. Ton doux sourire me revient en mémoire. Il me réchauffe tant le cœur. Et ton regard … Clair et bienveillant, il ne laisse aucun doute quant à l’amour que tu m’offres. Tout me manque ! Ton intelligence, ta sagesse, ta bonté, ta générosité, ton humour sont autant de richesses qui me laissent plus orpheline encore. Je te croyais éternelle. Ai-je été bien naïve ? Tu faisais partie de ma vie, il ne pouvait en être autrement. Et puis, tu es partie, sans rien dire. Discrète comme à ton habitude. J’ai ressenti un grand vide. Un univers s’écroulait. Se confronter à cette réalité était au-dessus de mes forces. Mais, il fallait vivre. J’ai puisé au-delà de la douleur. Je me suis rappelée mes souvenirs : nos fous rires, nos complicités, nos silences … Je t’observe et je t’admire. Une sainte … Un ange … 

 

Je t’imagine auprès des tiens et les envie. Tu es là et ils touchent du doigt le bonheur éternel.

 

Paris, le 15 Septembre 2005

 

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00

Le temps m’a fait défaut. Je pensais oublier. Je comptais sur lui. Je n’attendais plus rien de toi. Ces longs mois de silence m’ont ouvert les yeux. 

 

Et voilà, que je t’entends à l’autre bout du cordon et tout me revient en mémoire. La réalité me prend à la gorge pour ne plus me lâcher. Je suffoque. J’ai du mal à respirer. Mais qu’est-ce que j’entends ? Tu me fais hurler ! Tu me fais bondir ! Tu veux me tuer ou quoi ? Qu’attends-tu de moi ? Que je m’excuse ? Que je me vautre à tes pieds ? Que je me flagelle ? Mais, tu rêves ! M’as-tu bien regardé ? Je ne suis plus la même ! Comment faut-il que je te le dise ? Je n’accepterai plus. Plus jamais, je ne me plierai à tes exigences. Plus jamais. Tu as bien compris ? Rentre-toi bien ces vérités dans ton petit crâne obtus. Il faudra que tu l’acceptes. Es-tu prête à faire ce chemin jusqu’à moi ? Je t’y attends si tu le souhaites. Je ne peux rien faire de plus. Ma vie est en marche. Mon énergie, je la mets au service de mes envies, de mes projets, de mes espoirs. Je n’ai plus de temps à perdre. Je me suis trop longtemps usée, perdue dans des méandres terrifiants. Je ne veux plus m’y égarer. Tu comprends ? Je ne peux plus. Je ne veux plus. J’ai choisi de vivre. N’en déplaise aux autres. C’est ma voie. Et je veux la suivre quoiqu’il m’en coûte. 

 

Je te souhaite la force et le courage de vivre. Tu sais, il n’est jamais trop tard.

 

Paris, le 28 Septembre 2005

 

 

 

 

 

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14 août 2005 7 14 /08 /août /2005 00:00

Partie à la recherche

D’un foyer chaleureux,

Tu as fait irruption

Dans mon logis

Comme par magie.

 

Alléchée par les odeurs

D’un repas en friche

Tu t’es installée

Tu étais chez toi

Dès le premier jour.

 

Jour après jour,

J’ai vu Au sortir de mon lit

Ta frimousse, ma jolie.

 

Petite tête noire,

Minois espiègle,

Opales expressives,

Tu m’as conquise

Mes dernières résistances liquéfiées.

 

Matin après matin,

Je guettais

Tes miaulements implorants,

Ton petit corps Impatient de caresses

C’était devenu notre rituel.

 

Aujourd’hui,

Mes yeux te cherchent,

Mon ouïe est à l’affût,

Mes mains te réclament,

Et mon cœur pleure, ma chatonne. 

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