2 avril 2009
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Paris - le 27 Mars 2009 - 18H15 - Quartier de Saint-Lazare
Après l'immense succès de « Je vais bien, ne t'en fais pas », Philippe Lioret revient à la
réalisation avec un drame social, celui des réfugiés sans papiers. Pour traiter ce sujet fort et polémique, Philippe Lioret va droit au but en nous proposant une réalisation simple et sans
fioritures à l'instar de Vincent Lindon qui incarne une fois encore le « Monsieur tout le monde » auquel tout un chacun peut aisément s'identifier.
En effet, cette symbiose permet au spectateur de rentrer rapidement dans le vif du sujet et d'être au
plus prêt des personnages créant une intimité immédiate. Mais encore faut-il adhérer au propos de Philippe Lioret comparant la situation des immigrés à celle des juifs durant la seconde guerre
mondiale. Un propos bien audacieux source d'un débat sans fin.
Paris, le 2 Avril 2009
1 avril 2009
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Paris - le 28 Mars 2009 - 19H20 - Quartier de l'Opéra
Projeté pour la toute première fois au dernier Festival de Cannes en Sélection Officielle Hors
Compétition, « The Chaser », premier long-métrage du réalisateur coréen Hong-jin Na, a été primé au dernier Festival de Deauville en remportant le Grand Prix Action Asia.
Et l'on comprend pourquoi. Le jeune Hong-jin Na nous offre un film noir, implacable, brillamment
réalisé et remarquablement interprété. Dès les premiers instants, il a su créer une atmosphère inquiétante avec ses courses poursuites interminables dans les ruelles sombres de Séoul où la nuit
et la pluie accentuent ce climat de tension.
Malgré ce contexte oppressant, « The Chaser » n'est pas dénué d'humour grâce notamment au
personnage principal, haut en couleurs incarné par Kim Yoon-seok. Anti-héros constamment à côté de la plaque, ne parvenant pas à maîtriser ses nerfs, il offre au spectateur quelques bonnes
bouffées d'oxygène. Allié à une narration originale et déroutante, le film de Hong-jin Na parvient à nous surprendre sans jamais relâcher la pression et l'intensité de son
propos.
En plus d'être un film noir remarquable, « The Chaser » dresse le portrait d'une société
coréenne en déroute avec à la clé un constat amer et sans concessions du système policier et judicaire coréen dépassé par les événements.
Paris, le 1er Avril 2009
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Paris - le 20 Mars 2009 - 17H30 - Quartier de l'Opéra
Avec « LOL (laughing out loud) », Liza Azuelos signe un film sur l'adolescence ou plus
exactement sur l'état d'esprit adolescent. La réalisatrice a su s'entourer de jeunes comédiens prometteurs, notamment Christa Theret et Jérémy Kapone ainsi que de l'actrice phare du cultissime
« La Boum », Sophie Marceau emplie de grâce et de naturel.
Ce que l'on peut d'ores et déjà dire, c'est que le scénario n'est pas le fort de « LOL (laughing
out loud) ». Liza Azuelos enchaîne allégrement les saynètes, plutôt drôles et émouvantes dans lesquelles tout un chacun pourra se remémorer sa propre adolescence d'où un phénomène
d'identification indéniable et une adhésion assurée du spectateur.
Malgré une accumulation de clichés, la caméra de Liza Azuelos fait preuve de sincérité et de
fraîcheur. Résultat : un assez bon moment cinématographique dénué de prétentions. Le discours sous-jacent visant à soutenir que la société a évolué accouchant de parents démissionnaires, se
comportant plus comme des amis auprès de leur progéniture et n'ayant plus aucun sens des valeurs pourrait être intéressant s'il n'était accompagné d'un péremptoire c'est comme ça, c'est la
norme ! En cela, « LOL (laughing out loud) » reflète bien les maux de notre société.
Paris, le 28 Mars 2009
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Paris - le 15 Mars 2009 - 14H30 - Quartier de l'Opéra
Avec beaucoup de sensibilité et d'humanité, « Gran Torino » définit à part entière l'œuvre
de Clint Eastwood.
De l'acteur au réalisateur jusqu'à l'homme qu'il a su incarner à l'écran comme à la ville, « Gran
Torino » a su intelligemment s'emparer et saisir toute la complexité de la star autour d'une histoire émouvante où Clint Eastwood se dévoile comme jamais. Entre chien écorché grognant sur
tous ceux qui tentent d'enfreindre son espace et chien fidèle au cœur tendre, Clint Eatswood nous offre une nouvelle palette d'émotions pleine de rires et mélancolie.
L'autodérision jubilatoire dont il fait preuve nous touche, spectateurs, et le plaisir transpirant de
l'acteur est indéniablement communicatif. Plus que jamais, Clint Eastwood a la stature d'un géant aspirant la caméra comme un aimant. Pour autant, il fait la part belle aux autres acteurs et
notamment à ceux incarnant la communauté Hmong parfaits de justesse et de vérité.
Au travers de cette œuvre ultime, Clint Eastwood signe un scénario impeccable et révèle, une fois
encore, son talent de conteur.
Paris, le 18 Mars 2009
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Paris - le 9 Mars 2009 - 17H55 - Quartier de Saint-Lazare
Habituée des films chorals, la réalisatrice de « La Bûche » et de « Fauteuils
d'orchestre » notamment, récidive avec « Le Code a changé ». Une fois de plus, Danièle Thompson s'entoure d'un casting de choix, allant de Karin Viard à Marina Foïs, de Patrick
Bruel à Laurent Stocker, sociétaire de la Comédie française, en passant par Marina Hands, Emmanuelle Seignier et tant d'autres acteurs qui viennent enrichir cette magnifique palette de
comédiens.
Cinéma parisien voire même bobo par excellence, « Le Code a changé », même s'il n'est pas
déplaisant, ne bouscule guère le genre. Malgré une recherche indéniable de mise en scène, le fond n'en demeure pas moins banal. Les situations semblent téléphonées et n'apportent malheureusement
pas grand-chose de nouveau.
La force du « Code a changé » réside sans doute dans un casting solide et en ce que
l'ensemble des comédiens semble particulièrement s'amuser. Pour preuve la jolie scène entre Pierre Arditi et Patrick Chesnais.
Paris, le 10 Mars 2009
5 mars 2009
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Paris - le 27 Février 2009 - 17H50 - Quartier de Saint-Lazare
Après « Zodiac », David Fincher change radicalement de registre avec « L'Etrange
histoire de Benjamin Button » adapté d'une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald.
Déconcertant et fascinant ... Pas évident d'accepter le postulat de départ : un nouveau-né dont
l'apparence a tout du vieillard et qui rajeunit au fil du temps. De quoi laisser perplexe. L'hypothèse folle alliée aux prouesses techniques et technologiques du maquillage a pour but de
transformer le vieux monsieur gâteux en jeune homme puis en adolescent et enfin en nouveau-né. Et même si Brad Pitt apporte sa touche pleine de naturelle et de candeur, cette transformation
inversée a de quoi vous laisser stupéfait.
Ajoutez à cela le duo formé par Brad Pitt et Cate Blanchett qui fonctionne à merveille. Des plus
crédibles, ils s'étaient déjà donnés la réplique dans « Babel », le couple possède tout le charme et l'élégance nécessaires à ce petit supplément d'âme qui insuffle l'onirisme d'un tel
scénario.
Brad Pitt, incroyable de justesse, se glisse avec une formidable aisance dans la peau de chacun de ses
personnages, Benjamin Button à des âges différents. Grâce aux avancées techniques et technologiques, on a même le bonheur de revoir l'acteur aussi sexy que dans « Thelma et
Louise » ! Quant à Cate Blanchett, lumineuse, elle irradie de fraîcheur et de vie. Le contraste entre Brad Pitt vieil homme chenu et Cate Blanchett, jeune femme prête à éclore est bien
vu.
Pourtant, malgré les qualités indéniables du film, l'abîme est trop profond et il manque un je ne sais
quoi pour que l'on puisse s'y laisser aller avec confiance et extase.
Paris, le 5 Mars 2009
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Paris - le 13 Février 2009 - 19H30 - Quartier de l'Opéra
« Volt, star malgré lui » est la première production issue de la nouvelle association Disney
et Pixar. Oui, car derrière ce premier dessin animé en 3D, le producteur, John Lasseter, patron des studios Pixar est aux commandes. Et il n'y a pas meilleur gage de qualité en matière
d'animation que John Lasseter, preuve en est encore aujourd'hui !
« Volt, star malgré lui » allie un scénario solide, des personnages attachants et un
graphisme impeccable.
C'est avec beaucoup de plaisir et de délectation que le spectateur plonge en plein cœur de l'action
grâce aux prouesses technologiques de la 3D. La séquence de la course poursuite de très haute volée est un modèle du genre et l'on suit sans jamais décrocher les aventures de Volt et de ses
compagnons de route, la chatte, Mitaine et le hamster, Rhino ainsi que le trio comique des pigeons tous plus drôles et attachants les uns que les autres. Mention spéciale tout de même pour le
très craquant, Rhino, le hamster, petite boule de poil survitaminée aux répliques hilarantes.
Bref, que vous soyez petits ou grands, « Volt, star malgré lui » est un film pour tous les
âges à déguster sans modération.
Paris, le 18 Février 2009
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Paris - le 14 Février 2009 - 14H55 - Quartier de l'Opéra
Carton au box-office chinois, le plus gros succès en Asie, « Les Seigneurs de la guerre » a
été salué par de nombreuses récompenses. Il n'en sera sans doute pas de même en Europe et notamment en France.
Trois hommes vont s'unir au combat pour devenir les Seigneurs de la guerre et conquérir le pouvoir.
Certes la trame est des plus classiques avec comme toile de fond de spectaculaires combats sur les champs de guerre mais là où le bât blesse, c'est indubitablement côté scénario. Le manque
d'ampleur rend l'ensemble impersonnel et conventionnel. Difficile dans cette optique de s'attacher à ces petits soldats de plomb au service d'une histoire gravée dans le marbre.
Dommage, le projet était prometteur ...
Paris, le 17 Février 2009
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Paris - le 7 Février 2009 - 16H30 - Quartier de l'Opéra
11 ans après « Titanic », le couple glamour Leonardo DiCaprio et Kate Winslet est de nouveau
réuni en haut de l'affiche. Mari de l'actrice et réalisateur des « Noces rebelles », Sam Mendes signe son retour après avoir mis son métier de réalisateur entre
parenthèse.
Mal inspiré, Sam Mendes s'enfonce dans un snobisme édifiant ne parvenant à aucun moment à
maîtriser son sujet et encore moins à donner vie à ses personnages. La réalisation pédante perd définitivement le spectateur aux confins de l'ennui.
Au sortir d'une nullité aussi navrante, on se demande encore par quel délicieux hasard de tels échos
élogieux sont possibles et mieux encore comment a-t-on pu saluer la prestation de Kate Winslet par un Golden Globe ? Les bras m'en tombent ...
Paris, le 9 Février 2009
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Paris - le 24 Janvier 2009 - 19H - Quartier de l'Opéra
Là où on ne l'attend pas, Danny Boyle s'engouffre. Après « Petits meurtres entre amis »,
« Trainspotting » ou bien encore « La Plage » sans oublier « 28 jours plus tard », le réalisateur britannique étonne encore avec ce nouvel ovni, « Slumdog
Millionnaire ».
La bonne idée réside avant tout dans la narration de cette incroyable histoire. Raconter la vie d'un
jeune indien issu des bidonvilles à travers la célébrissime émission de télévision « Qui veut gagner des millions ». Le grand écart est de taille mais Danny Boyle a la dextérité et le
brio nécessaires pour faire de cette odyssée, une œuvre coup de poing, emplie de sincérité et d'amour. Rien n'a échappé à la caméra de Danny Boyle, la beauté, la brutalité, la poésie et toute
l'essence de l'Inde.
Outre la virtuosité de la réalisation, « Slumdog Millionnaire » regroupe un fabuleux casting
où l'occasion nous est donnée de découvrir de nouveaux et fabuleux talents.
Paris, le 26 Janvier 2009