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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 20:11

crimedamour

Paris – le 18 Août 2010 – 15H50 – Quartier de Saint-Lazare

 

Kristin Scott Thomas, l'unique interprète donnant du crédit à son personnage empli de charme et de mystère disparaît brutalement au deuxième tiers du film au bénéfice d'une Ludivine Sagnier plus anti-télégénique que jamais privant le spectateur d'un intérêt certain pour le reste de l'intrigue.

 

Ludivine Sagnier ne parvient pas à casser son image de femme-enfant : elle couine lorsqu'il faudrait exploser en sanglots et l'ensemble de son interprétation est malheureusement à l'avenant. Incapable d'incarner une femme de tête, à l'esprit froid et machiavélique, elle propose un jeu fade et simpliste.

 

Il faut dire que l'intrigue est à son image : maladroite et réductrice (la réalité dépasse largement la fiction, notamment en terme de vision d'entreprise multinationale), le spectateur ayant toujours une voire deux longueurs d'avance sur le scénario. En terme de thriller, il faudra repasser M. Corneau !

 

Le choix plus qu'improbable de Mademoiselle Sagnier doit beaucoup à l'échec de "Crime d'amour" et fait de cette réalisation un retour raté d'un réalisateur qui, en son temps, avait brillé en sachant s'entourer de comédiens exceptionnels et faire de "Série noire", un film convaincant.

 

Paris, le 19 Août 2010

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 21:16

tamara.jpg

Paris – le 2 Août 2010 – 14H15 – Quartier de Saint-Lazare

 

Adapté d'une bande dessinée de Posy Simmonds, "Tamara Drewe" a tout de la comédie légère. Mais que l'on ne s'y trompe pas, l'acidité et la férocité si caractéristiques de l'oeuvre de Stephen Frears flirtent avec le style acerbe et faussement ingénu de Woody Allen. Résultat : un vaudeville so british, véritable régal pour nos zygomatiques.

 

Le réalisateur nous offre une bien belle galerie de personnages hauts en couleurs dont la palette de caractères est des plus réjouissantes. A commencer par Jessica Barden, délicieuse chipie à l'imagination fertile qui va tirer les ficelles de ces personnages tous plus ou moins dissimulateurs, représentés par un casting rafraîchissant. Notons également la prestation de Gemma Arterton. Loin du star system, elle campe ici une Tamara enjôleuse et faussement innocente qui va mettre à mal les hommes et les femmes de cette campagne anglaise jusque-là bien paisible. Roger Allam, quant à lui, est impeccable en écrivain et mari couard et repentant dès que sa femme le prend la "main" dans le sac.

 

Vous l'aurez compris, après le très décevant "Chéri", "Tamara Drewe" réussit à nous réconcilier avec le réalisateur qui avait su nous faire vibrer avec des films tels que "Les Liaisons dangereuses" ou bien encore "Héros malgré lui".

 

Paris, le 4 Août 2010

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 15:30

Arnacoeur

 

Paris – le 10 Mars 2010 – 17H40 – Quartier de l’Opéra

 

Avec « L’Arnacoeur », Pascal Chaumeil signe son premier long métrage. Entre romance et comédie, « L’Arnacoeur » oscille avec aisance de l’un à l’autre, faisant la part belle à l’un comme à l’autre sans jamais briser l’harmonie.

 

Pour former le couple phare du film, le réalisateur a eu l’excellente idée de réunir Vanessa Paradis et Romain Duris. Couple glamour, il forme un couple attachant plein de grâce, de charme et de vie. Le spectateur n’a qu’une seule envie, suivre leur exemple et vivre une belle histoire d’amour. Une jolie alchimie qui donne au cœur l’envie de faire boum !

 

Vanessa Paradis est impeccable en femme amoureuse, prête à tout remettre en question à la veille de son mariage avec un richissime anglais tandis que Romain Duris est irrésistible en briseur de couple soudain rongé par le doute, troublé par l’évanescente Vanessa.

 

N’oublions pas de saluer les prestations exceptionnelles de Julie Ferrier et de François Damiens, soutiens et experts de choc en briseurs de couple. Farfelus à souhait, ils donnent un joli relief à cette comédie où le rire est aussi important que les sentiments.

 

Un coup de maître pour ce premier essai dans lequel rythme, intrigue et casting donnent un charme irrésistible à l’ensemble de l’œuvre.

 

Paris, le 19 Avril 2010

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 20:40
mac

Paris – le 6 Mars 2010 – 20H05 – Quartier de la Place de Clichy

 

Après avoir réalisé plus de la moitié de la série télévisée « Un gars, une Fille », « Le Mac » est la première réalisation de Pascal Bourdiaux.

 

« Le Mac » doit beaucoup à l’ensemble de ses interprètes et notamment à José Garcia et Gilbert Melki tandis que le scénario aurait demandé à être un peu plus solide.

 

« Le Mac » démarre, en effet, très fort avec la transformation et l’apprentissage de Chapelle, frère jumeau d’Ace par un José Garcia survitaminé.

 

Après le premier tiers du film, « Le Mac » s’essouffle et souffre d’une grosse baisse de régime due à un scénario un peu faible. Heureusement, le casting est là pour nous faire patienter en attendant de rire aux éclats avec deux scènes mémorables, celle du restaurant et celle de la boîte de nuit où José Garcia se déhanche sans complexes devant les yeux ébaubis des clients et propriétaires de la boîte.

 

Après un départ raté avec « Go Fast », Catelina Denis revient très en forme(s) tandis que nous retrouvons avec grand plaisir la grande Carmen Maura, fidèle de Pedro Almodόvar. Vous l’aurez compris, « Le Mac » doit sa réussite à quelques scènes extrêmement efficaces où l’écriture et le rythme assurent un bon moment servi par une belle brochette d’acteurs.

 

Paris, le 8 Mars 2010


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 20:41
invictus

Paris – le 28 Février 2010 – 14H20 – Quartier de Saint-Lazare

 

Après le bouleversant « Gran Torino », Clint Eastwood nous raconte comment Nelson Mandela a eu l’idée de fédérer tout un peuple autour du Championnat du Monde de rugby en 1995 au sortir de l’Apartheid.

 

Adapté d'un livre de John Carlin et tiré d'une histoire vraie, « Invictus » donne au spectateur un point de vue intéressant sur un pays détruit par des années d’Apartheid en quête d’une nouvelle identité.

 

Malheureusement, Clint Eastwood dresse un portrait de l’Afrique du Sud bien trop policé où les résistances des uns et des autres tombent miraculeusement d’un coup de baguette magique. Clint Eastwood pêche par excès de bons sentiments et affadit son propos, faisant d’« Invictus » un film simpliste, linéaire et extrêmement mineur dans l’œuvre du réalisateur.

 

Bien que Morgan Freeman soit impeccable et tout à fait crédible pour incarner Nelson Mandela, la réalisation de Clint Eastwood le fait trop souvent paraître inconséquent. A trop filmer Nelson Mandela soucieux et accaparé Championnat du Monde de rugby au détriment des affaires d’état, Clint Eastwood lui fait perdre une certaine forme de crédibilité et d’aura.

 

Quant à Matt Damon en capitaine de l’équipe des Springboks, il manque de carrure et semble être davantage un figurant qu’un meneur prêt à guider son équipe jusqu’à la victoire.

 

Ce minimalisme tant dans la réalisation que dans l’émotion nous donne le sentiment d’être passé à côté d’un potentiel grand film.

 

Paris, le 5 Mars 2010


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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 15:18
intheair

Paris – le 21 Février 2010 – 13H – Quartier de l’Opéra

 

Après « Thank you for smoking » et « Juno », Jason Reitman revient sur le devant de la scène avec « In the Air ».

 

Entre satire sociale et comédie faussement romantique, Jason Reitman semble ne pas savoir quel parti prendre. A trop hésiter, le scénario finit par tourner en rond et peine à progresser. Affublé d’une morale, assénée de manière peu subtile, « In the Air » ne convainc pas tout à fait. Malgré des situations bien senties accompagnées de quelques quiproquos bien placés, le film manque de l’acidité à laquelle le réalisateur nous avait habitué.

 

Jason Reitman confirme qu’il est un bon réalisateur et directeur d’acteurs mais « In the Air » est à ranger dans la catégorie des films agréables à regarder à l’instar d’un George Clooney plus sémillant que jamais, d’une Vera Farmiga, sexy en diable et d’une Anna Kendrick touchante et attachante. Mais au sortir du film, vous aurez déjà tout oublié.

 

Paris, le 22 Février 2010


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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 20:59
grenouille

Paris – le 8 Février 2010 – 18H10 – Quartier des Champs Elysées

 

Après l’explosion de la 3D, Disney revient à la 2D avec la volonté affichée de renouer avec les grands classiques. Placer l’intrigue au cœur de la Nouvelle Orléans permet d’offrir aux réalisateurs, Ron Clements et John Musker, non seulement une palette de couleurs et de musique intéressantes mais également de donner une dimension culturelle inhabituelle. L’idée semble donc à première vue séduisante mais « La Princesse et la grenouille » peine à trouver le ton juste dès les premiers instants.

 

Affublé d’intermèdes musicaux récurents, « La Princesse et la grenouille » s’apparente davantage à une comédie musicale qu’à un dessin animé traditionnel, les chansons semblant vouloir combler un vide scénaristique évident. L’intrigue peu originale traîne en longueur s’attachant finalement très peu aux personnages. Ces derniers manquent d’épaisseur et paraisssent bien transparents comparés à leurs aînées tels que Blanche Neige ou Cendrillon pour ne citer qu’elles.

 

D’autre part, le nouveau visage de Disney paraît bien effrayant pour de jeunes enfants en prônant la valeur travail plutôt que l’amour, le nouveau rêve de Disney étant de vouloir devenir indépendante grâce à une réussite professionnelle flamboyante et aux dollars qui vont avec. Curieux et troublant message adressé à nos futures générations ...

 

Paris, le 9 Février 2010


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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 14:54
avatar.jpg

Paris – le 27 Décembre 2009 – 16H25 – Quartier de l’Opéra

 

S’il est bien un film qui créé l’événement en cette fin d’année, c’est bien « Avatar », film record de James Cameron enregistrant un budget record de 500 000 000 $. Avec 60% de scènes en images de synthèse et une utilisation incroyable de la 3D, le film se hisse au niveau du spectacle à grande échelle. Peut-être est-ce une nouvelle ère pour ces stars hollywoodiennes qui devront s’adapter à cette nouvelle technologie qui rappelle le passage du muet au parlant.

 

Certes, par leurs aspects hors du commun, les Na’vi volent la vedette aux Sigourney Weaver et consoeurs mais les uns et les autres se mêlent harmonieusement grâce aux effets spéciaux des plus bluffants qui communiquent à merveille les expressions et sentiments des autochtones.

 

La planète Pandora avec sa jungle peuplée d’une faune terrifiante et d’une flore flamboyante, abritant un univers extraordinaire incarné par la peuplade des Na’vi nous projettent dans un monde magique, empli de poésie et de grâce tandis qu’un puissant groupe industriel issu de la Terre débarque sur Pandora pour coloniser ses terres.

 

L’utilisation de la 3D donne assurément une dimension supplémentaire et particulière à cet univers créé par James Cameron où les Na’vi font corps avec la Nature.

 

Les images et les couleurs sont de toute beauté. Il ne manque plus qu’au cinéma de permettre aux spectateurs d’utiliser tous ses sens en humant les odeurs et touchant les matières. Qu’à cela ne tienne et le cinéma aura fait un bond historique …

 

Paris, le 4 Janvier 2010


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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 19:32
agora
Paris – le 14 Décembre 2009 – 20H – Avant-Première - Quartier de Bercy

Après « Mar Adentro », Alejandro Amenábar change, une nouvelle fois, de registre en retraçant à travers « Agora », l’histoire d’Alexandrie et d’Hypathie par le biais des religions.

Bien que les moyens techniques soient à la hauteur de ce projet ambitieux, l’intrigue ne prend pas, la faute à d’innombrables bavardages sur l’univers souvent abscons et la plupart du temps inutiles.

L’ensemble du propos d’Alejandro Amenábar sur les conflits religieux est somme toute assez confus et ne parvient pas à faire sens.

Toutefois, « Agora » ne manque ni de souffle ni de panache, et ce grâce à une mise en scène stylisée. A noter également les interprétations impeccables de Rachel Weisz et de l’ensemble du casting.

Dommage qu’un tel méli-mélo plonge le spectateur dans un tel ennui.

Paris, le 15 Décembre 2009

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 20:00


Paris – le 28 Novembre 2009 – 13H45 – Quartier de la Bibliothèque François Mitterrand

 

Après avoir reçu le prix Louis-Dellux en 2005 pour le triptyque « Un couple épatant », « Cavale », « Après la vie » qui révéla Lucas Belvaux, l’acteur belge devenu réalisateur avait brillamment transformé l’essai avec « La Raison du Plus Faible », drame humaniste et social, dévoilant un véritable talent pour rapporter le mal-être d’une société qui se meurt.

 

Pour son retour au cinéma en tant que réalisateur, Lucas Belvaux s’est inspiré de l’affaire de l’enlèvement du Baron Empain, homme d’affaire belge, victime de kidnapping vers la fin des années 70 dont l’écho médiatique avait été retentissant.

 

Entouré d’un casting prometteur, Yvan Attal en tête d’affiche et d’un scénario au large potentiel, Lucas Belvaux avait tout pour réussir une œuvre forte émotionnellement et déterminante artistiquement. Et pourtant, il passe complètement à côté de son sujet.

 

Tandis que les trois-quarts du film porte sur la détention du personnage incarné par Yvan Attal, la narration ainsi que la mise en scène ne suivent pas le déroulement de l’histoire, laissant le spectateur aux portes du film. Entre deux ou trois plans de la captivité, deux ou trois plans de l’attente cloîtrée de la famille de la victime et de nombreux autres plans sur le verbiage entre la police et les administrateurs de l’entreprise dirigée par le kidnappé, rien ne nous sera montré. Exit les émotions, exit les ressentis de la famille et du kidnappé, exit le scandale d’une double vie dévoilée sur la place publique, exit l’histoire de cet homme d’affaires déchu, exit tout !!!!

 

Demeure un sentiment de vide abyssal et une énorme sensation de gâchis. En survolant de la sorte son sujet, Lucas Belvaux nous prive par là même de toute tension dramatique et de tout intérêt pour une histoire amplement connue et médiatisée.

 

« Rapt » semble vouloir commencer au moment de la libération de l’otage mais il est déjà trop tard pour donner un regain d’intérêt à une mise en scène jusque-là trop statique. Si Lucas Belvaux voulait mettre en lumière la violence du retour de la victime après sa libération et faire un parallèle avec la période de détention avec les ravisseurs encore aurait-il fallu découper le film d’une toute autre façon et moins s’appesantir sur la première partie où finalement le réalisateur n’a que peu de choses à dire.

 

Pour le reste, les interprétations constipées des uns et des autres sont à la hauteur de la mise en scène. Seul Yvan Attal s’en tire honorablement bien qu’il n’ait pas grand-chose à défendre ; rares sont les plans où l’acteur apparaît.

 

En somme un vrai rendez-vous manqué pour un film qui aurait mérité davantage d’ampleur et de moyens.

 

Paris, le 30 Novembre 2009


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