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Paris – le 7 Avril 2006 – 19H55 – Quartier du Châtelet
Après avoir entr’aperçu la bande annonce de « Wu ji, la légende des cavaliers du vent », je m’attendais à une épopée lyrique dans la lignée du magnifique et inspiré « Le Secret des Poignards volants ». Bien mal m’en a pris !
Malgré une débauche de décors, de costumes et de couleurs flamboyantes, l’épopée tant attendue manque de souffle et vire rapidement au ridicule. Chen Kaige nous propose une réalisation "too much" et un scénario un brin trop naïf. Des images puant le préfabriqué, vagues resucées de ce que l’on a mille fois déjà vu, avec en prime, décors en carton pâte et images de synthèse à ne plus savoir qu’en faire, voilà ce que nous offre ce « Tigre et Dragon » outré. N’est pas Ang Lee qui veut ! C’est sans doute cela que Chen Kaige tient à nous prouver.
Là où on attendait esthétisme, pureté, lyrisme, poésie, sentiments et émotions au service de cette fable onirique, on nous rabâche de grossiers effets spéciaux. Eh oui, ne jamais oublier ce dicton frappé au coin du bon sens : « Trop d’effets spéciaux tuent les effets spéciaux » !
Des idées, certes, mais visiblement, « Wu ji, la légende des cavaliers du vent » n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Chen Kaige s’est, sans doute, laissé dépasser par l’ampleur de son projet et n’a su que se complaire dans une excessivité douloureuse, à laquelle il enlève toute lueur d’envolée poétique.
Paris, le 8 Avril 2006