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Paris – le 6 Avril 2006 – 17H25 – Quartier de l’Odéon
Allez, inutile de vous faire mariner inutilement, le très attendu « Basic Instinct 2 » n’aura pas été à la hauteur de nos espérances. Eh oui, ça fait mal mais c’est comme ça !
Le film est à l’instar de la scène d’ouverture, c’est-à-dire des plus grotesques. Michael Caton-Jones nous a concocté une intrigue sans surprise ni intérêt pour le spectateur. Réalisation, scénario dialogues, jeu des acteurs, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce second volet, un film navrant, tombant à bras raccourcis dans la gaudriole et le pathos.
Désincarnée, Sharon Stone, ex icône de la femme fatale par excellente est devenue une bien pâle figure : artificielle et inexpressive. Lifting, botox et silicone ne seront d’aucun secours pour la belle, privant l’actrice de toute expressivité. Elle n’est plus qu’une caricature de son propre personnage et nous fait tristement penser à un pantin désarticulé dont on aurait maquillé les traits à outrance et qui n’aurait rien d’autre à offrir que de douloureuses grimaces.
Quant à David Morrissey, il est d’une insignifiance rarement atteinte. Inexistant de bout en bout, il n’est pas le personnage et ne possède en rien l'animalité et l'ambiguïté d’un Michael Douglas qui faisait toute la force de son interprétation.
Seuls le mystère et la classe de Charlotte Rampling permettent à l’actrice de s’en sortir avec les honneurs. Dommage d’ailleurs que ces apparitions à l’écran soient aussi rares.
Un peu plus de simplicité et de naturel de la part de Miss Stone, de travail, d’originalité et d’ambition de la part de Michael Caton-Jones n’auraient sans nul doute pas nui à ce deuxième opus ! Dommage, vraiment dommage …
Paris, le 7 Avril 2006