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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 15:34

C’est à l’occasion d’une soirée entre amis que je l’ai rencontré. Grand, brun aux yeux bleus, il avait cet air rieur et décontracté qui vous mettait immédiatement en confiance. Toutefois, il arborait une nonchalance déconcertante qui me disait « Attention, danger ! ». Du coin des cils, je ne pouvais m’empêcher de le jauger à la dérobade. Au milieu de toutes ces minettes apprêtées de la tête au pied, il semblait aussi à l’aise qu’un pacha dans son harem. J’avais entendu dire qu’il s’appelait Jêrome Lamour. Curieux comme les circonstances peuvent vous adresser un pied de nez ! Lamour … cela devait être un signe …

 

Mais, comment m’y prendre pour attirer son attention ? Quelles pouvaient bien être mes chances d’être remarquée parmi toutes ces nénettes beaucoup plus jeunes et jolies que moi. Pourtant, il fallait que je tente ma chance. Vous croyez au coup de foudre ? C’est comme si cet être inconnu la seconde d’avant, venait soudainement d’être auréolé d’une aura mystérieuse. Une aura à vous aimanter irrésistiblement. Me raisonner eût été futile. C’est ce qui m’est arrivé lorsque j’ai croisé son regard malgré les alertes rouges qui tintaient à mes oreilles. C’était plus fort que moi. Tout cela me dépassait. Tout à coup, je devenais une autre. Ce Jérôme Lamour, il me le fallait.

 

Brisant les chaînes de ma timidité maladive, je me suis approchée, à pas de velours, comme une lionne prête à sortir des feuillages pour bondir sur sa proie. L’air de rien, je me suis avancée vers lui. Entouré de ces admiratrices, il arborait un sourire éclatant. Sûr de lui, il paradait. Nonchalamment, je suis passée à côté de lui et lui ai lancé un pâle sourire. Il m’a suivi du regard jusqu’à ce que je disparaisse. Comme prévu, la première phase avait fonctionné. Maintenant, c’était à lui de jouer.

 
Concentrée sur une lithographie absconse, j’attendais patiemment. Ce n’était qu’une question de minutes. Lorsqu’il passât sa main autour de ma taille, je feignis la surprise et rougis tout en esquissant un recul. Il bredouilla quelques excuses et me prit la main comme pour me rassurer. Il m’attira à lui et posa ses lèvres sur les miennes. Elles étaient douces et parfumées. De la pêche je crois bien à moins que ce ne soit de la goyave. Je fermai les yeux et savourai ce moment rare lorsque le temps vient de s’arrêter. La défiance cédait sa place à la confiance et le goût de la conquête à celle de la trêve et de l’apaisement. Il m’emmena loin, bien loin des convives et le reste ne vous regarde pas …

Paris, le 26 Juillet 2007
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