Paris - le 24 Juillet 2007 – 15H55 – Quartier de Saint-Lazare
Après le cuisant échec critique et public des premier et second volets de sa trilogie sur « Le Genre Humain », Claude Lelouch revient avec un projet apparemment plus modeste, un thriller : « Roman de gare ».
A la faveur d’une réalisation plus dépouillée et d’un ego moins démesuré, le réalisateur réussit à nouer un véritable suspense, assez brillamment mené, soutenus par les interprétations impeccables de Dominique Pinon, en personnage trouble et troublant - Claude Lelouch lui offre ici un premier rôle à la mesure de son talent - et d’une toute jeune comédienne, incontestable révélation de ce film, Audrey Dana, tour à tour exaspérante et attachante. Déception quant à Fanny Ardant qui a trop tendance à grossir le trait et à faire de son anti-héroïne une caricature.
Mais, le vrai désenchantement émane de cette fin à la chabadada plus lelouchienne que jamais, tout se marshmallow n’ayant ni queue ni tête. A se demander au final, qui est le véritable imposteur ? … L’œil du réalisateur responsable d’innombrables navets ces 10 dernières années n’aurait-il pas cédé à une compulsion naturelle pour cette toute fin. La question peut sembler légitime tant le décalage entre le développement du scénario et la fin de « Roman de gare », est abyssal.
Paris, le 26 Juillet 2007