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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 14:53

Paris, le 14 Décembre 2005 – 20H30 – Avant-Première Quartier des Champs Elysées
 
Après le succès planétaire de la trilogie du « Seigneur des anneaux », Peter Jackson revient avec un projet ambitieux et nous présente sa version de King Kong.
 
Peter Jackson souhaitait rendre hommage à l’original datant de 1933 et c’est tout à son honneur. Mais, il faut bien se le dire tout de go son entreprise se révèle vaine et terriblement ennuyeuse.
 
Certes, Peter Jackson prend tout son temps pour installer et présenter ses personnages mais la réussite n’est franchement pas au rendez-vous. A trop vouloir prendre son temps, les scènes traînent en longueur et King Kong n’apparaît toujours pas à l’écran. Le spectateur de plus en plus impatient et agacé, finit par se lasser.
 
Lorsqu’enfin on le découvre, le bodybuildé King Kong mesure 8 mètres de hauteur ! Vous l’aurez compris, Peter Jackson ridiculise son gorille, devenu grotesque sous la caméra du réalisateur.
 
Pour ce qui est de Naomi Watts, elle fait de la belle, une créature nunuche au possible, ne sachant qu’écarquiller les yeux comme des ronds de bille. Et lorsqu’elle n’a pas la bouche ouverte lui donnant un air des plus inspirés, elle ne cesse de hurler et crier à gorge déployée durant tout le film ! Quant à Adrien Brody, il fait de son personnage un protecteur bien falot, dénué de charisme. Ces protagonistes sont à l’image de l’ensemble du casting laissant froid et perplexe le spectateur.
 
Peter Jackson glisse dans ce remake de nombreuses références à « Jurassic Park » et à « Indiana Jones », notamment lors de la poursuite de créatures fabuleuses sur la mystérieuse Skull Island. Scènes d’un autre temps, incrustation des interprètes dans les décors, où les brontosaures et compagnie déboulent comme des furies sur d’improbables personnages qui pour un bon nombre d’entre eux sortent complètement indemnes de ce qui aurait dû être une véritable boucherie. De par cette piètre réalisation, Peter Jackson nous fait complètement sortir du film. Les interprètes en deviennent grotesques et l’intrigue perd désastreusement de sa crédibilité. Pour en revenir sur cette île censée être énigmatique, j’ai trouvé assez hallucinant la présence aussi minimaliste de ces habitants que l’on entrevoit uniquement à l’arrivée de l’équipe de tournage ! J’avoue que je m’attendais à davantage d’animosité et d’affrontement qui aurait alors créé et accentué ce sentiment de danger et de peur permanente.
 
Il a également complètement éludé les scènes déchirantes relatives à la traversée de King Kong cavalant brusquement pour retrouver celui-ci en plein New York. Quelle déception !
 
Bref, beaucoup de déception dans cette nouvelle version de « King Kong », notamment lors de la mythique scène où King Kong protégeant la belle, se fait mitrailler par les avions survolant l’Empire State Building. Cette dernière dépourvue d’émotion finit par traîner en longueur rendant quasiment insupportable l’attente du mot fin sur les écrans. Le cinéma n’est-il pas fait d’émotions ? A moins que Peter Jackson ne l’ait oublié, son « King Kong » en est tristement dépourvu.
 
Pour clore ce chapitre, « King Kong » échappe à toute poésie et émotion qui se dégageaient de la version de John Guillermin en 1976. La seule chose que l’on puisse lui reconnaître, c’est que cette ultime version continuera d’alimenter, à n’en pas douter, les détracteurs des versions précédentes de King Kong, créature de légende qui lui ne cessera de faire fantasmer.
 
Paris, le 19 Juillet 2006
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