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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 14:31

2024. Bassin d’Arcachon. C’est un véritable coup de boutoir ! Je n’ai pu réprimer ce cri sorti du plus profond de mes entrailles que je retenais depuis tant d’années. Marre de ce comportement infantile ! Impossible pour moi de contourner, une fois encore, cette situation si malaisante ! Je n’en peux plus d’encaisser l’insupportable !

 

1974. Bassin d’Arcachon. Dans ce dortoir, où chacun tait sa souffrance, je vois mes camarades dont les gabarits, pour les uns chétifs, pour les autres vigoureux et en pleine transformation physique, se renfrogner pour certains ou bien encore faire comme si de rien n’était pour la plupart d’entre eux. Ça me rend malade ! Cette loi du silence en tuera plus d’un. Je le sens. C’est comme un ressac qui vous envahit sans que l’on puisse reprendre sa respiration. Elle monte et vous asphyxie, vous empêchant de reprendre une ultime et salvatrice bouffée d’oxygène. J’étouffe de ne rien dire. Cette croix que l’on porte ne peut plus être notre quotidien, notre vie ! Nous devons nous libérer de nos chaines. Faire front et nous soulever sinon nous en crèverons. Je les connais tous. Je sais ce qu’ils endurent. Je suis l’un des leurs. Mais, je sais que personne n’osera parler. Qui suis-je pour crier l'indicible ? Je ne suis personne. Ils m’ont déjà tué. Les jeux sont faits. Le destin est en marche.

 

2024. Bassin d’Arcachon. Un silence gangrénant et mortel. J’y suis. Je la regarde bien en face. Les mois et les années ont passé. Rien n'a changé. Face à cette institution aux murs gris, tout est comme dans mes souvenirs d’enfant.

C’est sur ce macadam que je vais mettre un point final à cette histoire qui aurait dû prendre fin il y a de cela 50 ans, déjà …

Le soleil est haut dans le ciel. Je pense au petit garçon que j’étais, à l’homme que je suis devenu. Une larme coule sur ma joue. Quel gâchis ! Je ferme les yeux une dernière fois et me laisse happer par ce camion venu me libérer.

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