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C'est avec beaucoup de bonheur que je vous ouvre les portes de mon jardin secret. J'espère que vous aurez grand plaisir à vous y perdre et à partager l'amour des mots et celui de la poésie.

Je vous souhaite un bon voyage !

Vanessa

A méditer ...

  La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.

Albert Camus

9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 17:26
Marilyn Monroe, la cicatrice de Claude Delay

Résumé de l'histoire :

Marilyn Monroe, la cicatrice dresse la biographie de Norma Jeane, devenue LA star hollywoodienne par excellence, par le prisme d'un climat familial douloureux et des traumatismes de son enfance qui ont fait d'elle, Marylin Monroe.

Celle qu’on appelait la « Mmmmm girl » au collège se forge une carapace et décide de réussir coûte que coûte même si sa vie ne commence pas sous les meilleurs augures. Quand elle était petite, pour elle, toutes les femmes étaient des mamans, tous les hommes étaient des papas. Meurtrie à jamais par l’absence du père, Marilyn Monroe se sentira inexorablement attirée par des hommes plus âgés. Plus tard, tous les hommes qu’elle aimera, ou épousera, comme Miller, comme Joe DiMaggio, elle les appellera Papa. Sauf John Kennedy, qu’elle surnommera Prez.

Mon avis :

Plus de cinquante ans après sa mort, le tragique destin de Marilyn Monroe ne cesse de fasciner. En mettant en avant les failles d'une icône vulnérable, Claude Delay raconte la vie de Marilyn, entourée d'autres géants, amis, amants, admirateurs ou destructeurs (Arthur Miller, Elia Kazan, DiMaggio, Truman Capote, John Fitzgerald Kennedy…).

En perpétuelle quête d’elle-même, blessée à la source, massacrée par la vie, Norma Jean s’invente une vie. Norma Jean devient Marilyn, navigue entre ses deux moi au point de s’y perdre : elle s'est construit un rôle mais Norma Jean va se sentir étrangère au personnage de star qu’elle s’est forgée.

Claude Delay détecte et relie tous les indices du mal, les échos de la solitude incurable : les manques originels, la mère folle, le père inconnu, la quête éperdue du bonheur, les somnifères, les lavements compulsifs, son angoisse effroyable de la nuit, que seul l'éclair de la photographie paraît exorciser, les avortements, les fausses couches tragiques, une psychanalyse hollywoodienne suicidaire.

La photo de Bert Stern qui illustre la couverture du livre de Claude Delay résume tous les drames de Marilyn, ses envoûtements et ses ambivalences mortelles. Dernières photos de Marilyn dans une séance paroxystique, danse de vie et de mort. Cette cicatrice, ce n'est pas celle que l'on voit sur les dernières photos prises par Bert Stern quelques jours avant sa mort. C'est celle de la « blessure fondatrice », celle de ses origines : Norma Jeane est une enfant illégitime, une bâtarde. De son père elle n'aura jamais qu'une photo sur laquelle il ressemble à Clark Gable. Ses grands-parents, sa mère connaîtront l'asile psychiatrique et elle, l'orphelinat, les familles d'accueil successives. Elle en restera à jamais marquée au fer rouge. Folie, hérédité, abandon, peur, c'est ce qui va jalonner son existence, ce sera son parcours, ses fils rouges. Norma Jeane a besoin de se légitimer, d'être aimée, elle va créer Marilyn, la fabriquer de A à Z, travaillant sa voix, sa blondeur, son maquillage, ses mouvements. Elle n'a pas été désirée par sa mère, elle deviendra la plus désirable. Elle n'a pas été attendue, elle se fera désormais attendre, ses retards seront sa marque de fabrique. Elle n'a pas eu de père, elle appellera ses maris « papa ». Ce sont tous des chocs affectifs. L'enfant de personne deviendra la blonde la plus célèbre, « essence de la féminité et de la fragilité ». En outre, elle prouvera qu'elle n'est pas qu'une blonde sexy, idiote, le rôle dans lequel on a voulu la cantonner, mais une véritable actrice.

Pourtant, son statut d’actrice ne suffit pas à combler le trou béant en elle. Elle finit par abhorrer ce « quelqu’un » qu’elle est devenue, laissant la voie libre à la destruction.

Sa blessure ne parviendra jamais à guérir ...

Au-delà de cette cicatrice visible, une autre se cache, tapie dans l’ombre, endormie grâce aux antidépresseurs et à l’alcool. Cette cicatrice-là, Marilyn n’arrivera jamais à la refermer, devenue un gouffre béant absorbant le peu d’énergie et de volonté qui lui restait.

Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à réagir, à laisser vos commentaires et à partager votre point de vue.

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