Que l’ai-je attendu
Cet ultime face à face !
Te voir suppliant
A mes genoux
Juste une fois
Une dernière fois
Histoire d’inverser les rôles
De goûter à ce que j’ai souffert
Voilà, nous y sommes.
Ta constance
Ton sourire mielleux
Tout a disparu
Pour laisser place
A ta déroute
Ta chute vertigineuse
Crois-moi.
Je te regarde
Sans pitié
Tu m’implores
Il est trop tard
Ma décision est prise
Tu dois mourir.
Je vais t’attacher
N’aie pas peur
Ou bien si
Commence à suer
Reste en place
Quoi ?
Ca pique ?
Normal
Tu es assis sur une chaise cloutée
Cale-toi bien
Que les clous s’insèrent
Dans ta chair.
Une cigarette ?
Ta peau, ton corps entier
Vont en tâter
Une pincée de sel
Histoire de pimenter
Ton plaisir.
Tu pleures ?
Tu me fais honte
Arrête de couiner !
Sois un homme.
Et puis, non !
As-tu su t’en servir à bon escient ?
As-tu rendu des femmes heureuses ?
Pas sûr
Tu ne la mérites pas
Ecarte donc les cuisses
Que je t’en déleste.
Ah ! Tu regrettes
Mais, je te l’ai dit
Ton temps est compté.
Je sens que je m’emballe
Ces yeux bovins
Ce nez porcin
Cette bouche crispée
Ces bajoues s’affaissant
Sur ce menton luisant
Me font horreur
Quelques coups de scalpel
Devraient te donner meilleure allure.
Maintenant, je te regarde
Tu me dégoûtes
Tu ne tiens même pas debout
Tu dégoulines de partout
Décidemment aucune classe
Voilà, c’est fini.