Paris – le 13 Juin 2008 – 18H20 – Quartier des Champs Elysées
Mabrouk El Mechri rend hommage, à juste titre, au personnage de JCVD en revisitant le mythe dans une œuvre hallucinée où intime et fiction sont étroitement mêlés.
Jean-Claude Van Damme se livre avec beaucoup de sensibilité et d’autodérision, peut-être pour la première fois, devant la caméra du réalisateur français, fan invétéré de l’acteur. Alors qu’il a jusqu’à présent bâti sa fortune sur les ventes de films d’arts martiaux à petits budgets tout droits sortis en VHS et DVD, « JCVD » vient chambouler ce parcours atypique en lui proposant une performance d’acteur aussi originale et audacieuse. Pour la première, voilà le belge bondissant dans un vrai rôle qui le livre pieds et poings liés aux spectateurs, le cœur à vif, entièrement nu.
A noter que « JCVD » n’est pas un simple documentaire pour initiés mais un véritable film où le scénario trouve toute sa place. Certes, le film, par principe, est résolument centré sur le personnage de l’acteur belge mais pas seulement ; Mabrouk El Mechri ayant eu l’intelligence d’entourer l’acteur d’autres interprètes de talent. Ainsi, chacun s’intègre parfaitement à la narration tout en l’enrichissant par nombre d’intrigues parallèles. À noter l’excellente performance de Zinedine Soualem, habitué jusqu’à présent aux rôles de timides effacés. Ici, il explose littéralement dans la peau d’un braqueur de banque mégalomane et déjanté.
Paris, le 28 Juin 2008